Sacrée Ukraine, pauvre RDC !

Tout pour l’Ukraine. Rien que pour l’Ukraine. Avec la séquence « chars de combat », l’aide à Kiev  tourne à une  course à l’échalote. Un véritable marché aux enchères où le maître-mot est la surenchère. La palme du soutien tous azimuts à la « cause ukrainienne » devant revenir au pays allié qui offre le plus de chars à l’Ukraine. Des annonces fusent de toute l’Europe et d’outre-Atlantique où le Président étatsunien en personne  se met en première ligne. Au très vanté char allemand « Léopard », Joe Biden ajoute le non moins performant char de combat  « Abrams ». La boucle est bouclée. Le « méchant » Poutine verra ce qu’il verra.   La défense du « gentil » Zelensky vaut bien cette mobilisation générale de tout l’Occident !

Vu du sud, difficile de digérer cette solidarité spontanée, massive et surtout  concrète lorsque la raison invoquée et évoquée se trouve être le « droit international » et les « valeurs… universelles ». Sevrés d’Etat depuis des lustres, les Palestiniens seraient bien en droit de savoir de quel respect du droit international on parle. Eux qui voient Israël non seulement s’asseoir sur toutes les résolutions onusiennes, mais en plus continuer à grignoter impunément des pans de terres à ce qui reste de  la Palestine. Si bien que la cause palestinienne n’est abordée dans les cénacles internationaux que du bout des lèvres pour se donner bonne conscience.    

Les Rd congolais ont aussi toutes les raisons du monde de se formaliser de cette « compassion » à géographie variable et de l’application du droit international à la « race » du client. Archi-agressée, archi-occupée depuis plus d’un quart de siècle, la RDC n’a droit qu’à une Monuc muée en Monusco qui observe…la violation du droit international par le Rwanda et ses « franchises » successives. A savoir ces « rébellions-écrans… de fumée » montées pour masquer l’agression.

Plutôt que de continuer à croire naïvement en une universalité de causes ou en une communauté internationale soucieuse du respect du droit, les Congolais seraient inspirés en déclinant dans les faits l’auto-prise en charge théorisée et pratiquée par Mzee Laurent-Désiré Kabila. La diplomatie de « globe-trotter » et de la sous-traitance des domaines de souveraineté ayant marqué ses limites.   José NAWEJ

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