Quatre ans de règne de stagnation sinon de régression

Ce 24 janvier 2023, Felix Tshisekedi totalise quatre ans à la tête de la République démocratique du Congo. Cet avènement au sommet de l’Etat, après dix-huit ans au pouvoir du président Joseph Kabila, a suscité une lueur d’espoir d’un lendemain enchanteur pour la majorité des Congolais.  Mais quatre ans plus tard, cet espoir est malheureusement douché, au vu des conditions socioéconomiques de plus en plus difficiles du peuple congolais. En effet, le fameux slogan  » Le peuple d’abord  » tant vanté par le pouvoir en place a du mal à se concrétiser.

En effet, le social de la population n’a pas changé d’un iota. Les denrées de première nécessité ont vu leurs prix prendre de l’ascenseur. La vie coûte de plus en plus cher. En quatre ans, rien n’a changé positivement la vie des Congolais qui ne savent plus à quel dirigeant se fier. Aucune mesure, aucune décision n’est venue redonner le sourire ni de l’espoir à ce peuple en quête d’un avenir meilleur. La dépréciation du franc congolais face à la devise américaine n’a pas arrangé une situation économique de plus en plus morose. Une instabilité économique ressentie par le Congolais lambda dans son quotidien. La tendance qui n’a pas bougé au cours de ses quatre dernières années.

Si bien que beaucoup de Congolais n’arrivent pas à nouer les deux bouts du mois. Et selon la Banque mondiale, en 2021, près  de 64% des Congolais vivaient avec moins de 2, 15 dollars par jour. Le Congolais pensait voire le taux de chômage baisser avec l’arrivée au pouvoir d’un président issu d’un des plus grands partis de l’opposition du pays, à savoir l’UDPS. Malheureusement des jeunes diplômés peinent toujours à trouver de l’emploi. L’accessibilité du citoyen à tous les services de l’Etat est encore au point mort.

UN SOCIAL QUI PEINE A DECOLLER

Au cours des quatre années de pouvoir du cinquième président de la RDC, le secteur de l’enseignement a connu pas mal de soubresauts. La gratuité de l’enseignement fondamental a du mal à se mettre place et ce malgré la volonté et les promesses des dirigeants. Les années scolaires et académiques ont été émaillées de grèves. L’Unikin a même frôlé une année blanche. Bien que quelques homes aient été réhabilités, les conditions d’études en général des étudiants congolais aussi bien à Kinshasa que dans les autres provinces demeurent précaires. Face aux conditions de vie de plus en plus difficiles, les médecins ont également haussé le ton. Le secteur médical a été sérieusement secoué par la grève. Quant aux fonctionnaires de l’Etat, leurs réclamations de toujours n’ont pas pris de ride. 

La population congolaise continue de se plaindre du manque de fourniture adéquate d’eau et d’électricité. Par ailleurs, le manque d’infrastructures modernes, l’insécurité grandissante dans de nombreux quartiers nuit à la quiétude des habitants. Les autorités ne parviennent toujours pas à trouver les solutions adéquates pour résoudre ces problèmes combien capitale du quotidien de la population. Et pourtant ces éléments riment avec l’amélioration du social de la population. Bien que des projets existent pour un meilleur rendement dans ces secteurs, à ce jour, rien n’est encore palpable. L’attente continue.

IMPRESSION DE STAGNATION SINON DE REGRESSION

Durant son mandat, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a, au cours de ses différents discours, promis non seulement un changement  mais des changements au peuple congolais. Hélas, on semble faire du sur-place. Ce qui donne une impression de stagnation, sinon de régression. Aucun secteur n’a connu de changement tant escompté. Le mal tant décrié durant la précédente législature persiste. Sans parler des scandales de certaines autorités qui ont fait la pluie et le beau temps sur la toile. Des situations qui n’ont pas joué en faveur de la bonne gouvernance que prône le numéro des Congolais.

Les quatre ans de l’alternance politique n’ont pas vu s’améliorer le vécu de la population congolaise. Le pays ne décolle pas. Au regard de la situation socioéconomique du pays, le social ne semble pas avoir été le souci primordial du président Tshisekedi mais plutôt son maintien au pouvoir. Il a plus investi pour acquérir une majorité au Parlement et renforcer son pouvoir. Fyfy Solange TANGAMU

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