Modeste Bahati: »Le moment est venu pour que nous puissions nous réconcilier »

Catholique pratiquant, le Président du Sénat et leader de la première force politique de l’Union sacrée de la Nation, Modeste Bahati Lukwebo s’inscrit résolument dans le thème de la visite du Pape François. Raison pour laquelle il estime que le moment est venu pour nous réconcilier. Voici l’intégralité du message du speaker de la Chambre haute du Parlement.

Le tout premier message, c’est d’abord lui souhaiter la bienvenue et le remercier d’avoir pensé au peuple de Dieu qui réside en RDC. 

Il est vrai que ce n’est pas la première fois que nous recevons la visite d’un pape. Mais vous comprenez que le pape François malgré les conditions physiques qui sont les siennes et il a tenu coûte que coûte à être avec nous en cette fin du mois de janvier début février 2023.

Vous le savez très bien que dans la plupart de ses prédictions, il ne cesse de parler de la RDC, de la paix en RDC. 

En venant chez nous, en RDC, tout ce que nous pouvons dire c’est qu’il ne vient pas seulement pour les chrétiens catholiques, il vient pour le peuple de Dieu. Le peuple de Dieu, ce ne sont pas seulement les chrétiens, c’est tous les êtres humains, tous ceux qui estiment qu’il faut une cohabitation pacifique parce que nous sommes tous appelés à vivre ensemble malgré nos divergences, nos diversités, nous devons apprendre à vivre ensemble.

Voilà pourquoi le message du pape François, c’est un message très important et très porteur dans la mesure où le thème qu’il a choisi, il dit Tous réconciliés en Jésus-Christ. Oui je pense que le moment est venu pour que nous puissions nous réconcilier nous tous, pour le bien de tous, pour bâtir un État, pour faire de sorte que là où nous sommes, nous puissions manifester notre humanité.

 L’ humanité suppose qu’on se mette toujours à la place de l’autre, en disant la première règle qu’on peut observer, c’est l’amour du prochain et on ne peut pas s’aimer si on ne se comprend pas, on ne peut s’aimer si on n’est pas conscient que les mêmes problèmes, difficultés et les mêmes conditions que nous rencontrons sont les mêmes que ceux ou celles de nos prochaines. Voilà pourquoi nous disons à notre pape François, qu’il est le bienvenu. Voilà le message que j’adresse à sa Sainteté le pape François, lui souhaiter la bienvenue. 

Comme nous sommes au début de l’année, nous lui souhaitons les meilleurs vœux pour 2023, une santé de fer et qu’ils puissent bien poursuivre sa mission pastorale partout où il passe. 

Un moment tout à fait particulier

Au peuple congolais, je vais dire que tout le moment ne se ressemble pas. Ça c’est un moment tout à fait particulier, un moment où nous devons nous remettre en cause, comme le dit et le souhaite le pape, nous devons nous réconcilier, éviter des querelles.

Voilà qu’aujourd’hui, nous sommes attaqués, notre paix est continuellement rompue depuis 1994, nous n’avons pas vraiment connu une paix solide dans notre pays. 

Je pense que le moment est venu pour que nous puissions tous nous dire que voilà, l’occasion est donnée pour que nous puissions bénéficier de la bénédiction papale, nous puissions tous croyants et non croyants nous dire que nous n’avons qu’un seul pays, la RDC.

Nous invitons le peuple tout entier à venir accueillir surtout le peuple de Kinshasa, à venir recevoir en direct la bénédiction du pape François. 

Je dois ajouter que cette année commence bien parce, parce avec l’arrivée du pape, je crois que son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a donné des instructions au Gouvernement pour qu’un accueil chaleureux  lui soit réservé, sa sécurité soit assurée, la sécurité de ceux qui viendront le voir, bénéficier de sa bénédiction, l’écouter, que tout cela soit assuré.

Je pense que c’est tout simplement pour démontrer l’importance de cette visite. 

Donc, nous disons au Président de la République, au Gouvernement, au clergé, l’église catholique, les autres confessions religieuses, c’est le moment de nous mettre ensemble pour prier Dieu, qu’il bénisse notre pays, la paix y règne et que nous fassions de notre pays, un lieu où il fait beau vivre, nous pourrons ne fût-ce que répondre au minimum vital de chacun des citoyens, du premier jusqu’au dernier. Propos retranscris par Gloire BATOMENE

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