Ministre-candidat surfe sur la…  » congolité « 

On croyait que  la sinistre  » congolité « , comme toute chose basse,  allait mourir de son  propre poison pour paraphraser l’ancien président français, Valéry Giscard d’Estaing. Nenni. Pis,  l’immonde  fait des émules au sein du… Gouvernement. Deux ministres sont épinglés pour avoir eu recours à ce discours clivant et, pour tout dire,  raciste.

Si des organisations de défense des droits de l’homme -pas toutes – sont montées au créneau, silence radio jusqu’ici dans les instances officielles. Il est vrai que l’émotion à géométrie variable, la morale et même la justice  à la tête ou à la couleur… politique du client ou de la victime  font partie des us et coutumes zairo-congolais. En l’occurrence, ceci irait-il jusqu’à expliquer cela ? N’allons  pas plus vite que la musique. Attendons voir.

Reste que condamner et réprimer tout message public  basé sur le  faciès procéderait de la prévention. Mieux, serait faire acte de sécurité collective. Surtout en cette année électorale où certains  candidats en mal de  projet à présenter à la population seraient tentés de réactiver la  » congolité  » pour exister.

Plus grave, la petite musique sur  » de père et de père  » est de plus en plus   en téléchargement pour tenter de disqualifier ceux des postulants à la magistrature suprême qui  » gênent  » le confort des partisans de ce qui passe pour un nouvel évangile électoral sous les tropiques à savoir,  » en Afrique,  on n’organise pas les élections pour les perdre « . D’où,  ces vrais-faux dérapages sur les origines des parents de certains candidats au top job pour lesquels on intente un procès inique et hors sol  en illégitimité.

Un clin d’œil à l’actualité pour constater que ce sont  des congolais  » bien nés de père et de père  » qui sont plus que soupçonnés de détournements des fonds publics destinés à améliorer l’ordinaire de leurs  » frères de sang « .  Plus généralement, pas la peine de commander un sondage pour relever que  dans le hit- parade des fossoyeurs du pays depuis les années Mobutu , Kabila  jusqu’aux nouveaux riches de l’ère Fatshi, les  » Congolais dits de père et de mère  » occupent les premières places.    

Au diable  donc, ce  discours de haine raciale   en totale contradiction avec l’ADN  de la constitution en vigueur. Une  dialectique potentiellement dangereuse pour la cohésion nationale dans un pays pluriel et en proie à  des velléités centrifuges.  Il est l’heure de sonner le tocsin. Car, personne ne saurait soupçonner l’effet boumerang du discours de haine dans cette mosaïque d’ethnies qu’est la RDC. Ceux qui  ne se lassent pas de parier sur l’implosion,  le saucissonnage ou la balkanisation de ce pays-continent ne demanderaient pas mieux.            José NAWEJ

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