La Voix de Sans Voix (VSV), estime que la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale devrait passer par des sanctions exemplaires du régime de Paul Kagame. C’est dans cette optique que cette ONG de défense des droits de l’Homme invite la Communauté internationale à ne pas se limter à faire des déclarations mais sanctionner plutôt le mentor des rebelles du M23 qui n’est autre que Kagame.
Au cours d’une conférence de presse tenue hier lundi 30 juin à Kinshasa, le Directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa, n’est pas allé sur le dos de la cuillère pour dénoncer et condamner l’indifférence de la Communauté internationale face aux massacres récurrents des Congolaises et Congolais. « La communauté internationale, au nom de la paix, de la sécurité et du respect des droits humains ne doit plus se contenter de faire des déclarations invitant le régime de Kagame à ne pas soutenir les terroristes du M23, mais doit plutôt agir de manière concrète en brandissant des sanctions exemplaires contre le régime du Président Paul Kagame pour le pousser à privilégier la paix en Afrique centrale. Les Congolais et les rwandais ont besoin de vivre en paix et non en tensions et inimitiés permanentes« , souligne la VSV.
La VSV hausse aussi le ton par rapport aux massacres et autres attaques terroristes perpétrés contre les paisibles citoyens et des fidèles des Eglises. Elle croit mordicus que les auteurs de ces actes criminels subiront la rigueur de la loi.
Par ailleurs, cette ONG de défense des droits de l’Homme dénonce et condanne aussi « le plan des massacres des tutsi congolais par le Gouvernement rwandais sur le territoire congolais« . A cet effet, la VSV félicite les services de sécurité de la RDC qui ont mis à nu ce plan macabre contre les tutsi qui, une fois commis, devrait être attribué aux FARDC.
Pour la VSV, « la prise de Kitchanga et d’autres agglomérations du territoire de Masisi par le M23 soutenu par le régime de Kigali répondrait à cet objectif afin de justifier devant l’opinion internationale la présence des troupes d’agression rwandaise en RDC. Ce plan, s’il se concrétise se prépare dans un contexte d’impunité totale des auteurs des massacres des populations civiles à Kishishe le 29 novembre 2022 et à Bambu « .
La VSV a mis également à profit cette occasion pour dénoncer le traitement qu’elle qualifie de » cruel, inhumain ou dégradant infligé à Salamabila, province du Maniema aux filles et femmes par les miliciens Maï-Maï sous prétexte de port de courtes jupes « .
La VSV demande ainsi à la population congolaise de rester vigilante et de poursuivre des actes pacifiques de soutien aux FARDC et aux autres services de sécurité. Elle a émis le vœu de voir « les autorités congolaises poursuivre les actions diplomatiques que d’aucuns saluent pour la paix effective dans l’Est, équiper les FARDC et les mettre dans de bonnes conditions socio-propfessionnelles en vue de leur permettre de mieux accomplir leur mission régalienne« .
Pour la VSV, au nom du principe selon lequel « le respect du droit à la vie est garanti à toute personne, la Communauté internationale devrait « manifester la volonté réelle d’aider la RDC, membre des Nations Unies pour que règnent la paix et la sécurité dans ce pays « . Dina BUHAKE