Les USA et WCS lancent un nouveau projet pour la promotion des droits des PA et CL

Les peuples autochtones et les communautés locales (PA et CL), sont aujourd’hui reconnus comme les gardiens des forêts et de la nature. Et pour récompenser ce travail combien louable le gouvernement des États- Unis, à travers l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a signé un nouveau partenariat avec la Wildlife Conservation Society (WCS) pour lancer un nouveau projet en vue de promouvoir les droits des peuples autochtones en RDC, renseigne un communiqué de l’ambassade américaine.

Dans le cadre de ce projet, dénommé « USAID – Protégeons nos droits et notre environnement (Tulinde Haki na Mazingira Yetu) 18.000 femmes et hommes bénéficieront d’un accompagnement diversifié selon les priorités des PA et CL, notamment en termes de moyens de subsistance tels que l’agriculture et la conservation, d’éducation via l’alphabétisation, les stages et les bourses d’études, ainsi que de services de santé de base.

Selon le directeur de mission de l’USAID/RDC, John Dunlop « c’est une étape importante qui premièrement appuie la politique de l’USAID en matière de promotion des droits des peuples autochtones (PRO-IP). Deuxièmement l’engagement du gouvernement des États-Unis à la COP 26 pour mieux reconnaître et récompenser les peuples autochtones en tant que gardiens des forêts et de la nature » a indiqué John Dunlop.

Troisièmement, poursuit-il, ce projet vient en appui à la loi récemment promulguée par la RDC pour protéger les droits des peuples autochtones. Nous espérons qu’un consortium dynamique de partenaires locaux et internationaux travaillera ensemble pour promouvoir les droits des peuples autochtones et une pratique de la conservation basée sur les droits.

Selon la source, le directeur national de WCS RDC, Jean-Paul Kibambe, s’est dit satisfait car les droits humains des peuples autochtones et leurs besoins en termes de justice, de renforcement des capacités et d’autodétermination sont reconnus, grâce à la première loi de la RDC en faveur des peuples. Car, pendant longtemps, les droits de ces peuples ont été ignorés.

Objectifs du projet

Conçu en partenariat avec les communautés locales et la société civile autour de trois aires protégées, à savoir la réserve faunique de Kabobo, le parc national de Kahuzi-Biega, et la réserve de faune à okapis, ce projet vise entres autres à renforcer les capacités et promouvoir l’autonomisation des peuples autochtones et de leurs organisations en matière d’autodétermination.

A améliorer la cohésion sociale et réduire la marginalisation des peuples autochtones dans la société, afin qu’ils soient impliqués dans le processus de prise de décision.

Pas que, il servira aussi à renforcer l’engagement des peuples autochtones et les communautés locales dans la conservation des ressources naturelles afin d’améliorer les résultats de la conservation, de réduire les conflits liés à la terre et aux ressources naturelles et de diminuer l’utilisation non durable des ressources naturelles. Ce projet pourra également renforcer l’accès des peuples autochtones aux services sociaux et à la sécurité financière, peut-on lire dans le communiqué.

Texte juridique en faveur des PA

De son côté, le Directeur du Programme intégré pour le développement du peuple pygmée au Kivu (PIDP), estime que ce projet arrive à point nommé. « Cette nouvelle dynamique ira de pair avec la loi N°22/030 du 15 juillet 2022 relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones pygmées, récemment promulguée par le Président de la RDC. Cette loi constitue le premier texte juridique du pays en faveur des peuples autochtones, qui vise à sauvegarder les droits spécifiques des peuples autochtones vivant en forêt, en facilitant un meilleur accès à la justice et aux services sociaux, en reconnaissant les droits civils et politiques, tout comme les droits sur les terres et les ressources naturelles qu’ils occupent, utilisent ou possèdent»

Ce nouveau partenariat s’aligne sur l’engagement pris par le gouvernement des États-Unis lors de la Conférence des États parties (COP 26) dans le cadre de l’accord de Paris sur les changements Climatique et qui concerne les droits de propriété sur les forêts reconnus aux peuples autochtones et aux communautés locales (PA et CL), ainsi qu’une plus grande reconnaissance et des récompenses pour leur rôle de gardiens des forêts et de la nature.

Fyfy Solange Tangamu

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