Les commissaires de la commission provinciale Vérité, justice et réconciliation/Kasaï Central en formation à Kinshasa

La Monusco, le BCNUDH et Trial international organisent à Kinshasa, du 23 au 27 janvier courant à Kinshasa, un atelier de formation initiale des commissaires de la commission provinciale Vérité, justice et réconciliation du Kasaï-Central (CPVJR-KC). L’objectif de cet atelier est de renforcer les connaissances des Commissaires sur les différentes questions qui seront importantes pour le fonctionnement et sur les différentes étapes d’opérationnalisation de la Commission, et de soutenir l’élaboration de divers documents et procédures qui les aideront à remplir leur mandat.

Il sera aussi question de renforcer les connaissances théoriques des commissaires de la CPVJR sur les questions de justice transitionnelle ; de maitriser les différentes phases relatives à l’opérationnalisation d’une commission vérité, en particulier les aspects préparatoires, et ainsi s’imprégner de bonnes pratiques issues des expériences d’autres commissions vérité.

En ouvrant cet atelier, le ministre des Droits Humains, Albert-Fabrice Puela a salué l’organisation de cette session de formation pour le Kasaï-central. Selon lui, cette province est avancée en ce qui concerne la Justice transitionnelle et n’a pas droit à l’échec. Le chef de l’Etat fait de cette question sa priorité. Il en est de même de la Première dame, engagée à la réparation des victimes des violences sexuelles pendant la période de conflits.  Aujourd’hui, le pays est doté d’un instrument juridique permetant aux victimes de toutes les violences de rentrer dans leurs droits, a soutenu Albert-Fabrice Puela. « Cela signifie que nous prenons ce processus au sérieux », a-t-il ajouté. Pour ce faire, il a créé une direction au sein de son ministère pour l’implémentation de la Justice transitionnelle au pays.

Tout en souhaitant plein succès à cet atelier, le ministre des Droits humains a invité les autres provinces à emboiter le pas au Kasaï-central.

Pour le BCNUDH, l’organisation de cette formation répond à un double impératif. Celui d’outiller les commissaires dans la perspective de la connaissance des activités préparatoires nécessaires à la réalisation de leurs missions d’une part ; et à la maîtrise des différentes séquences en rapport avec la mise en place et l’opérationnalisation de ses organes de gouvernance, ainsi que ses sous-commissions thématiques, d’autre part. Selon lui, la CPVJR constitue une avancée majeure dans la mise en œuvre du processus de justice transitionnelle en RDC. A cet égard, la CPVJR porte l’espoir de tout un peuple qui attend des participants, le travail d’accompagner la province du Kasaï-Central dans un processus de pacification et de réconciliation pour consolider la paix, la justice et la cohabitation pacifique. Puis, il a précisé que «le pays tout entier vous observe, le monde entier vous suit, vous n’avez pas droit à l’échec, parce que les autres provinces attendent que votre exemple fasse école chez elles».

Pour clore son mot, il a réitéré le soutien constant et sans équivoque du BCNUDH et de l’Equipe d’experts internationaux en RDC, dans l’implémentation du processus de justice transitionnelle au plan national, sous la tutelle et en étroite collaboration avec le ministre des Droits humains ; et au plan provincial, en partenariat avec les autorités provinciales et la CPVJR. 

Pour sa part, le président de la CPVJR a fait savoir que cette commission repose sur la justice transitionnelle. Et pour être membre de cette commission, il faut avoir la base de cette justice transitionnelle, les tenants et les aboutissants de cette Justice et voir comment remettre dans leurs droits les victimes de  toutes les violences. Les attentes d’Augustin Lobo Fwamba sont l’appropriation, l’efficience et l’efficacité de cette justice par la commission PVJR. Mathy Musau

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