Le pari risqué du PPRD

Boycott ? Politique de la chaise vide ? Le PPRD en prend le chemin.  Pas d’enrôlement. Donc pas de présence au marathon électoral en cours. 

On peut entendre les préalables de l’ancien parti présidentiel. Le processus électoral souffre, en effet, d’un mal congénital que tout le monde connait par cœur : l’absence de consensus et son corollaire le déficit d’inclusion. Plus spécifiquement, on peut comprendre que l’ex tout puissant parti présidentiel n’ait pas encore digéré le  » coup de Trafalgar  » qui l’a privé de sa majorité parlementaire.

 Seulement voilà, les autres forces politiques et sociales qui faisaient chorus avec la formation politique chère à Joseph Kabila ont su faire contre mauvaise fortune bon cœur. Les deux mastodontes de l’espace confessionnel,  à savoir la CENCO et les hiérarques de l’ECC,  ont mis de l’eau dans leur vin de messe. Beaucoup d’eau au goût de certaines ouailles. Mais, la messe est dite. Le vin,  quoique frelaté, est tiré. Il ne reste plus qu’à le boire.

C’est ce que font tous  les autres partis et regroupements d’opposition qui menaient le même combat que le PPRD. Ils invitent leurs bases respectives à s’enrôler tout en maintenant leurs critiques sur le caractère non consensuel du processus. Ça peut s’appeler boycott actif. En tout cas, ça peut sonner comme du réalisme. Ce principe de réalité- théorisé par le psychanalyste XXL  Freud- qui s’avère l’  antidote par excellence de la politique de la chaise vide. Car, précisément, la formation politique située  croisement des avenues Pumbu et Batetela prend  un pari risqué.

 A moins d’avoir plus d’un tour dans leurs manches, ne pas être dans le starting block des élections signifierait, au cas où le  » passage en force  » arriverait à son terme,  être absent du jeu institutionnel dans le prochain quinquennat ! Pas évident que le parti s’en porte mieux au finish. Surtout que, c’est un secret de Polichinelle, le personnel politique rd congolais vit du degré de sa connexion à l’appareil d’Etat.

Ex-champion en boycott, l’UDPS de Fatshi  aurait, en la matière,  quelques conseils à prodiguer au parti de l’ancien  » frère  » et  » partenaire  » qu’il a éjecté du pouvoir et jeté dans l’opposition de la manière que l’on sait. Le parti tshisekediste avait boudé les  élections quasi générales de 2006. Le ciel n’est pas tombé sur la tête des Congolais …         José NAWEJ

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