Le Cafco mobilise les responsables des partis politiques pour accroître le nombre de femmes aux postes électifs

Le processus électoral est en marche en RDC. C’est dans ce cadre que CAFCO avec l’appui de son partenaire Olof Palme International center se mobilise pour aider les partis et regroupements politiques à inscrire plus de femmes sur les listes des candidats à envoyer à la Centrale électorale. Pour y arriver, cette plate-forme de femmes forme les potentielles candidates au sein des partis politiques et incite celles de la société civile à adhérer massivement au sein des partis politiques pour accroître le nombre de femmes électrices. Raison pour laquelle, le CAFCO initie des descentes dans certains partis politiques pour encourager leurs responsables à aligner suffisamment de femmes sur le liste afin de bénéficier de certains avantages prévus dans la loi révisée.

« Attirer l’attention des décideurs sur une participation accrue des femmes dans les instances de prise des décisions par les élections libres et démocratiques« , tel est l’objectif principal du plaidoyer qu’organise le Cadre Permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) auprès des partis et regroupements politiques de Kinshasa.  Il est aussi question de mener le plaidoyer  pour l’application des lois qui promeuvent les droits des femmes et la modification de celles discriminatoires à leur égard ; d’inciter les leaders des partis ou les regroupements politiques pour la prise en compte des femmes dans l’élaboration des listes électorales  tout aussi bien en nombre accru, qu’en ordre utile ; mener également le plaidoyer pour la représentation de la femme dans les organes dirigeants des partis politiques ainsi qu’évaluer le niveau d’engagements tenus  par les partis politiques ou les regroupements. A cette occasion, le CAFCO a remis un argumentaire aux  leaders des partis ou regroupements politiques afin de présenter la situation de la représentation des femmes dans la gestion de la chose publique et demander qu’ils puissent aligner les femmes dans les listes électorales en respectant les textes.

Ce qui explique la tournée effectuée par CAFCO dans quatre partis politiques. Il s’agit de l’Ordre Nouveau, plate forme représenté par son coordonnateur Monsieur  Jean Willy KALONJI TSHIBALA, du Front des Congolais pour la Démocratie (FCD) de monsieur Pierre KANGUDIA, de LIDEC avec  son coordonnateur Monsieur Emmanuel DJIBU, ainsi que d’Horizon 2023 avec son  coordonnateur Tshisuaka. Ce dernier s’est réjoui de la visite de CAFCO qui vient trouver une porte déjà ouverte. Car, au sein de cette plate-forme, les femmes occupent déjà des postes de commandement. « Ensemble avec le CAFCO, nous allons cheminer pour qu’il veille sur nous pour que nous restions dans la bonne direction« , a soutenu Me Tshisuaka.

Pour Pierre Kangudia, le Front des Congolais pour la démocratie milite pour la promotion de la femme. Il pense qu’il faut aligner des femmes utiles pour le développement de la RDC.

Le coordonnateur de la plate-forme Ordre nouveau a  salué cette initiative de CAFCO qui a rencontré toutes ses préoccupations. Jean-Willy Kalonji a expliqué que leur plate-forme promeut les femmes qui occupent déjà les postes de responsabilité au sein de leur formation politique. Selon lui, l’argumentaire remis par CAFCO est un document de référence pour leur permettre de travailler sur la participation politique.

Le parti d’Angèle Makombo, représenté par son coordonnateur Emmanuel Djibu a indiqué qu’il va stimuler les femmes à postuler lors de prochains scrutins pour augmenter le nombre de femmes dans les instances de prises de décisions. « Ça sera une première dans notre pays en voyant les partis politiques aligner un nombre important des femmes sur les listes électorales« , a-t-il mentionné.

Ce projet de CAFCO sur le plaidoyer pour la participation politique de la femme en RDC est appuyé par Olof Palme International center dirigé par Mimy Mopunga qui est satisfaite de l’engagement des responsables des partis et regroupements politiques sur la promotion des femmes en politique. «  Nous allons faire le suivi de ces engagements pour savoir s’ils vont tenir surtout que la loi révisée va exempter le paiement de cautions aux partis politiques qui vont aligner plus de femmes« .

Malgré quelques avancées concernant les postes nominatifs,  il y a encore des défis à relever pour les postes électifs. Actuellement  au  Gouvernement central : 15 femmes  sur 54 Ministres soit 27% ; à l’Assemblée Nationale : 60 femmes /500 députés soit 12%; Sénat : 19 femmes /105 sénateurs soit 18% ; Assemblées Provinciales : 75 femmes /625 députés provinciaux soit 12% ;  Entreprises publique : 3 femmes /57 Administrateurs Délégués Généraux soit 5% ; Fonction Publique : 7 femmes /66 Secrétaires Généraux soit 10% ; Cour Constitutionnelle à 1 femme/9 juges soit 11% ; Police Nationale Congolaise :  3 femmes /30 Commissaires Divisionnaires  soit 10%; Forces Armées de la RDC : 3 femmes /120 Généraux2 ;5%,  Gouvernements provinciaux 5 femmes / 26 Gouverneurs 19%.                      Mamous

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