Le Cafco demande au Premier ministre de se saisir des actes de barbarie à Salamabila

Face à la situation de violation des droits de l’homme qui prévaut à Salamabila dans la province du Maniema, les femmes congolaises réunies au sein du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco) dénoncent avec la plus grande fermeté les actes de barbarie dont sont victimes les femmes et filles de ce territoire et de partout ailleurs en RDC.

Le Cafco brandit les instruments juridiques internationaux, régionaux ratifiés par la RDC, tels que la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la Constitution de la RDC et le Code pénal livre I et II qui n’autorisent pas ces genres d’actes. 

Accentuer la douleur 

D’après les femmes congolaises réunies au sein du Cafco, les actes se déroulant à Salamabila, cité située dans le territoire de Kabambare, province du Maniema montrent des  scènes de bastonnade et barbarie administrées aux populations en plein air, par la milice Maï-Maï Malaika. Pour Cafco, c’est une méconnaissance, un déni et un mépris des droits humains; cela entame la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et  rappellent la période coloniale de triste mémoire. 

Pour ces femmes, rien ne peut justifier de tels actes. Car cette situation, ajoutent-elles, vient accentuer la douleur que le pays endure déjà avec l’insécurité qui sévit dans certaines provinces, et particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri. Avec comme conséquences le déplacement massif des populations, la pauvreté, les pertes en vies humaines, les violences de tout genre et les violations flagrantes des droits humains. 

Se saisir du dossier 

Exprimant ainsi leur solidarité aux victimes de ces atrocités, ces femmes du Cafco, demandent au Chef du Gouvernement de se saisir rapidement de ce dossier afin de rétablir la paix et l’autorité de l’État dans cette partie de la province.  

 Aux autorités judiciaires, de poursuivre les auteurs de ces actes ignobles qu’elles déplorent, pour qu’ils  ne restent pas impunis, aux organisations de la Société civile de documenter, d’accompagner et assister les victimes de ces actes dégradants. Et aux victimes de briser le silence et de dénoncer leurs bourreaux.

C’est depuis le lundi 23 janvier dernier que des vidéos devenues virales circulent sur les réseaux sociaux. Ces images dépeignent des scènes de violences physiques extrêmes avec des tortures et des traitements cruels, inhumains et dégradants dont les populations de Salamabila en générale et les femmes en particulier sont victimes.  Tricya MUSANSI

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