La 5ème édition du Festival international des sonorités de Kinshasa (Fisokin) ou Salon des bruits de Kinshasa a ouvert ses portes, hier mardi 10 janvier à l’Institut français de Kinshasa.
Cette manifestation à la fois scientifique et festive, veut contribuer à la lutte contre les nuisances sonores par des actions artistiques à Kinshasa en préservant des sons moins signifiants à travers des formations, créations et prestations artistiques. Elle affirme également sa place comme le grand débat annuel centré sur l’étude de l’environnement sonore, traçant le lien entre la santé, le droit, l’urbanisme, le numérique et les différentes sonorités accompagnatrices de la vie quotidienne de la ville de Kinshasa et d’ailleurs.
Au cours d’une conférence de presse organisée à cette occasion, l’initiateur de Fisokin, Malafi Niamba, a souligné que cette rencontre permettra de sensibiliser, former et informer le public sur la nuisance sonore.
« Le salon des bruits n’est pas là pour ajouter les bruits, non plus pour rendre la ville silencieuse mais pour dépolluer l’environnement sonore. Nous voulons lutter contre la nuisance sonore, mais par des canaux artistiques« , a-t-il fait savoir.
Lutter contre la nuisance sonore
Avant d’ajouter que les avancées ont été significatives depuis la première édition, mais pour cette 5ème la particularité est par le fait que cet événement connaît la participation de plusieurs intervenants scientifiques et spécialistes de la nuisance sonore de la RDC, de France, de Belgique, des USA et du Canada.
La pollution sonore sur les humains, la faune, la flore
Cette rencontre qui va jusqu’au 14 janvier prévoit plusieurs activités, notamment le vernissage des ouvrages, l’atelier autour du son comme outil de création, le ciné débat, une conférence hybride avec comme thème « impact de la pollution sonore sur les êtres humains, sur la faune et sur la flore : les enjeux sociaux, sanitaires et juridiques » et enfin un grand concert avec les différents artistes dont Kratos, P.James, Bayakanda, Orchestre de chambre de l’Ina, Handy Muzika, Claudia Bakisa, Suintement, Jupiter et Okwess International…
Au-delà des enjeux culturels, éducatifs et de santé publique consistant à lutter contre la nuisance sonore, à travers ce projet, le collectif Malafi’arts production par son logiciel la Maison culturelle des Mwindeurs veut cultiver le plaisir de l’écoute et donner la parole à la communauté en initiant le public à l’analyse des œuvres d’art contemporain. Tricya MUSANSI