Plusieurs pays arabes, musulmans ainsi que la Chine ont réclamé un conseil de Sécurité de l’ONU au sujet de l’incursion du ministre israélien de la Sécurité sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est occupée. Tous réclament une condamnation ferme de cette « visite » qualifiée de provocation et qui suscite un tollé international.
« Aux quatre coins du globe, on dit que la communauté internationale décide du sort de la solution à deux Etats » entre Israël et les Palestiniens, a affirmé le représentant palestinien aux Nations unies, Riyad Mansour lors d’une déclaration à la presse.
« C’est à elle de décider de défendre et de protéger le statu quo historique à Jérusalem et (ses) sites musulmans et chrétiens » a-t-il ajouté, entouré de dizaines d’ambassadeurs d’Etats arabes et musulmans.
« Nous voulons que ce comportement (devant) la mosquée Al-Aqsa ne se reproduise pas et nous voulons une garantie pour honorer et respecter le statu quo (dans les lieux saints à Jérusalem) par des actes et pas seulement par des paroles« , a martelé le diplomate palestinien.
M. Mansour et ses homologues arabes et musulmans à l’ONU ont tenu mercredi une réunion préparatoire avec le président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur du Japon Kimihiro Ishikane, qui présidera jeudi à 15H00 (20H00 GMT) une réunion du Conseil pour débattre de la « situation au Moyen-Orient, notamment la question palestinienne« .
Figure de l’extrême droite israélienne et nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir a effectué mardi un déplacement sur l’esplanade des Mosquées, soulevant une vague de condamnations internationales, y compris des Etats-Unis, l’allié historique d’Israël.
L’ambassadeur de la Jordanie à l’ONU Mahmoud Daifallah Hmoud a jugé que cette « incursion » était un « acte extrémiste susceptible de créer un nouveau cycle de violence« .
« Le Conseil de sécurité doit prendre ses responsabilités au sérieux et mettre un terme à ce genre de tentatives« , a menacé le diplomate jordanien, rappelant que son voisin « Israël s’était engagé à respecter le statu quo juridique et historique et le droit » international.
Depuis mardi, les Nations unies, par la voix du porte-parolat du secrétaire général Antonio Guterres, se sont contentées d »‘appeler toutes les parties à s’abstenir de prendre des mesures qui puissent faire monter les tensions à et autour de Jérusalem« .
Troisième lieu saint de l’islam Al Aqsa, et site sacré du judaïsme revendiqué sous le nom de « Mont du Temple » par Israël, l’esplanade des Mosquées est située dans la Vieille ville de Jérusalem, dans le secteur palestinien occupé et annexé par Israël.
En vertu d’un statu quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur le site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de juifs extrémistes y prient sans autorisation, un geste dénoncé comme une « provocation » par les Palestiniens et plusieurs pays du Moyen-Orient. Plusieurs incursions et actes de vandalisme de la part de colons israéliens ont également eu lieu cette année sur l’esplanade des mosquées. TRT Français et agences