Moments d’intenses douleurs à la cérémonie d’hommages rendus à François Bongo Wa Mbongo le samedi 14 janvier à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire dans la commune de Kasa-Vubu. Membres de la famille éprouvée, membres de la corporation de la presse, amis et connaissances s’y sont retrouvés pour dire leurs adieux à l’ancien éditeur assistant du journal Forum des As décédé depuis le mercredi 4 janvier.
La douleur et la tristesse étaient bien visibles sur tous les visages. Au cours des obsèques, ceux qui ont connu le défunt se sont rappelé ses bienfaits. D’émouvants témoignages des uns et des autres sur l’illustre disparu ce qu’a été la grandeur de son coeur généreux.
«FONCIÈREMENT GÉNÉREUX»
«Un homme foncièrement généreux». C’est la grande qualité de François Bongo Wa Mbongo que garde l’éditeur du journal Forum des As, José Nawej. Sans faire un grand discours élaboré, le numéro deux actuel de ce média de presse écrite et en ligne a reconnu que «papa Franck pour certains, éditeur Franck pour nous était toujours prêt à rendre service».
José Nawej a également reconnu les qualités professionnelles de ce licencié en droit public international de l’Université Mariën Ngouabi.
«Quand il est arrivé à Forum des As (entreprise créée par son frère aîné) vers les années 93-94, s’est rappelé l’éditeur de Forum des As, il ne s’est pas comporté comme le petit-frère du patron, mais plutôt comme un simple journaliste». Et d’ajouter «c’était même difficile de savoir qu’il était, en fait, à l’époque le numéro 2 de l’entreprise tellement qu’il était humble, serviable et d’un abord facile».
DES EMPREINTES INDÉLÉBILES
«S’il y a un témoignage qui peut nous aider dans la vie après lui, c’est vivre pour être utile à l’autre, à la communauté. Lui, il a été utile au journal, il y a laissé des empreintes indélébiles. Il a écrit des articles de fond. Il était à l’aise aussi bien dans des sujets de droit que dans des papiers de société. Il a laissé une école à Forum des As et on ne l’oubliera jamais», a apprécié José Nawej.
Une des grandes figures de la presse zaïro-congolaise, José Nawej a laissé entendre que «beaucoup de journalistes que vous connaissez sont passés par ses mains. C’était un bon encadreur», a fait savoir l’éditeur du tabloïd de la 11ème Rue Limete. «Non seulement François Bongo Wa Mbongo respectait tout le monde, il avait aussi le souci de la relève», a-t-il témoigné.
«Personnellement, je lui dois mon ascension professionnelle. Quand il arrive, j’étais chef de rubrique avant de devenir rédacteur en chef puis directeur de publication et enfin éditeur. Il m’a aidé dans des contacts. Que Dieu l’accueille et console sa famille qui est restée», a-t-il souhaité.
Au nom de la famille biologique, Vicky Bovery, neveu de l’illustre disparu, a témoigné sur son oncle qu’il considérait affectueusement comme son père.
«C’est une épreuve difficile que nous traversons. Je ne pourrais que vous parler du bien de mon oncle. Que pourrais-je dire de cet homme exceptionnel ? Un homme au grand cœur, compatissant et prêt à rendre service. Merci d’avoir partagé votre vie avec nous. Merci au Seigneur de vous avoir placé dans notre famille. Va en paix et tu resteras à jamais dans nos cœurs», a-t-il conclu.
Aussitôt les derniers hommages rendus à François Bongo Wa Mbongo, l’assistance venue compatir au malheur qui a frappé sa famille biologique du défunt s’est déplacée pour le cimetière de Kintambo. C’est dans le carré familial réservé que l’illustre disparu a été inhumé aux côtés de sa tendre mère, Mbongo Lakeli. Rachidi MABANDU