Déshabiller Pierre pour habiller Paul?

Autant le constater tout de go. Félix- Antoine Tshisekedi a entrepris de nettoyer sa cour.  Nombre de conseillers, qui faisaient la pluie et le beau temps jusqu’ il y a peu, ont été écartés.

Le chef de l’État a-t-il finalement donné suite à la clameur publique vieille d’une année? Le Président a-t-il enfin compris le message du noyau de sa  base ? Celle qui n’a pas hésité à qualifier à très haute voix et en « tshiluba facile » certains conseillers de  » bivi« ( voleurs ou … » frappeurs« ).

Autrement dit, le Président a-t-il vraiment nettoyé les écuries d’ Augias au  » Karcher  » ? Ou s’agit-il d’un changement cosmétique ? Auquel cas, on aurait déshabillé Pierre pour habiller Paul. La réponse ne saurait tarder.  Car, c’est à l’aune de la praxis que les nouveaux conseillers du Président seront jugés.

L’opinion espère avoir affaire, cette fois-ci, à de véritables conseillers, c’est -à-dire des femmes et des hommes de l’ombre. Et non ces ministres bis et très bling bling qui engagent l’État congolais concurremment avec le Gouvernement. Des technocrates au service de l’unique institution qui siège au Palais de la nation, à savoir le Président de la république.

Les Congolais aimeraient voir s’établir une frontière étanche entre les amitiés, camaraderies,  familiarités bruxelloises et la gestion des affaires de l’Etat. Ce mélange des genres qui, tel un mal congénital, parasite le casting des écuries présidentielles. Cette confusion de rôle qui confine  le gouvernement à une portion congrue. La controverse sur des chantiers qui n’avancent pas dans l’espace kasaïen illustre bien ce pied de nez à la bonne gouvernance.

En ce mois de janvier, ce changement copernicien – souhaité – sonnerait comme une bonne résolution en béton pour « notre Fatshi national« . Lui qui n’a pas été gâté par l’entourage. Lui qui, à quelques encablures de la fin de son mandat, risque de payer seul cash les incuries de ses proches. Félix-Antoine Tshisekedi peut toujours méditer sur cette citation de John Fitzgerald Kennedy : « La victoire  a cent pères, la défaite est orpheline ». José NAWEJ      

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