Le monde va célébrer ce vendredi 09 décembre la journée internationale de la lutte contre la corruption sous le thème : «Unir le monde contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité». Dans son message à la Nation, la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux dèclare que cette journée est dédiée d’une part à la sensibilisation des populations aux méfaits de la corruption et d’autre part, à l’interpellation des pouvoirs publics sur leurs rôle et responsabilités dans la lutte contre ce fléau. A cette occasion, elle a invité tout le monde à abstenir de mettre à mal le Trésor public par les actes de corruption ».
Pour Rose Mutombo Kiese, cette journée a toujours constitué pour nous l’occasion de nous appesantir sur le chemin parcouru par notre pays dans la lutte contre la corruption, de reconnaître le travail significatif qui reste à accomplir et d’envisager la perspective d’un avenir meilleur, où la corruption serait, si pas totalement éradiquée, du moins complètement résiduelle et contenue par des garde- fous solides, permettant par conséquent, de bâtir un Etat de droit et d’une économie forte.
Elle estime que la corruption mine la justice qui est censée constituer un rempart face à ce fléau ainsi que l’administration publique, réduisant ainsi la capacité du gouvernement à satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens. La RDC, a ajouté Rose Mutombo, n’est pas épargnée par ce fléau avant d’indiquer que suite aux différents actes de corruption, le Trésor public subit un manque à gagner qui se chiffrerait en millions de dollars américains.
Cependant, elle a évoqué la publication de Transparency International de janvier 2021 concernant l’indice de perception de la corruption qui classe la RDC à la 169ème place des pays les plus corrompus sur 180. A entendre Rose Mutombo, « ces chiffres devraient nous pousser à nous engager fermement dans la lutte contre la corruption, pour permettre à notre pays de tenir les engagements pris dans le cadre des objectifs de développement durable« .
Volonté du Chef de l’Etat à combattre ce fléau
La RDC est engagée depuis des années dans la lutte contre la corruption grâce à un cadre légal et institutionnel destiné à combattre ce fléau, a fait savoir la patronne de la Justice nationale. A ce sujet, elle a rendu un hommage mérité au Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, dès son accession à la Magistrature suprême, a clairement manifesté sa volonté inébranlable de lutter contre ce fléau, notamment par la redynamisation de l’Inspection générale des finances et de la Cour des comptes, la mise en place de la Coordination pour le changement des mentalités.
La ministre de la Justice a souligné le fait que le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a fait de la lutte contre la corruption, un des axes de son programme 2021- 2023. Dans ce cadre, des actions de fond ont été prises pour améliorer le cadre juridique de la lutte contre la corruption, avec les projets de réforme du Code pénal et de la loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Pour ce faire, Rose Mutombo s’est engagée à continuer à user du cadre de concertation qui lie le ministère de la Justice au Conseil supérieur de la magistrature pour faire bouger les lignes en vue d’améliorer le rendu du secteur de la justice, tel que l’a demandé le Magistrat suprême. Puis, elle s’est engagée également avec le secteur judiciaire, à mettre fin à l’impunité des auteurs d’actes de corruption et autres infractions connexes. C’est seulement à ce prix que la RDC pourra espérer voir prospérer les projets de développement, tel que l’ambitieux projet de développement à la base des 145 territoires, a-t-elle renchéri.
Il est clair que la corruption est un défi social qu’il est difficile de résoudre seul. Nous devons le faire ensemble. Ce n’est que par la coopération et l’implication de chaque personne et institution que nous pourrons surmonter l’impact négatif de ce crime. C’est en ces termes que la ministre d’Etat a exhorté les responsables étatiques, les acteurs non étatiques et les acteurs, chacun à son niveau, à faire réculer la corruption en RDC et à sanctionner les auteurs de ces actes ignobles
Par ailleurs, elle n’a pas manqué d’évoquer l’agression de la RDC par le Rwanda à travers ses supplétifs les M23.
Enfin, « unissons-nous pour déraciner la corruption dans notre société. Car ce qui met en danger la société, ce n’est pas seulement la grande corruption de quelques-uns, mais plutôt le relâchement et l’inaction de tous ! », telle est la conclusion de l’exhortation de Rose Mutombo. Mamous