Processus de Nairobi : Des Congolais sceptiques quant au résultat

Les travaux proprement dits du troisième round du processus de Nairobi au Kenya pour le retour de la paix dans la partie orientale de la RDC ont débuté hier mercredi 30 novembre. Cela après l’arrivée de toutes les délégations. Les travaux seront dirigés par l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour le processus de paix dans l’Est de la RDC. 

Toutes les délégations des groupes armés, de la Société civile, des associations des femmes et des communautés du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema, de Ituri et du Tanganyika sont présentes à ces pourparlers vers lesquels sont tournées les oreilles des millions de Congolais, victimes de la guerre d’agression de leur pays par le Rwanda sous couvert du M23, son bras armé.

La veille, apprend-on, Serge Tshibangu, le mandataire spécial du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, pour le processus de Nairobi,  a appelé tous les groupes armés présents à Nairobi au respect du cessez-le-feu sur le terrain pour éviter de s’auto exclure de ces discussions :  

47 GROUPES ARMES

«Ces engagements que nous avons pris restent d’actualité. Qu’on n’entende aucun coup de feu pendant que vous êtes ici. Au nom de l’autodéfense, au nom de repousser des attaques, qu’on entende aucun coup de feu. Dès qu’il y a un coup de feu qui partira, on le saura et malheureusement vous serez obligés de vous séparer de nous », a-t-il prévenu. 

Au moins 47 groupes armés prennent part à ce troisième round du processus de Nairobi pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC.

Si les délégations aux pourparlers de ce 3ème round pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC affichent complet en terre kenyane, plusieurs observateurs avertis restent sceptiques quant aux résultats qui sortiront de cette rencontre, pourtant tant attendus par la population congolaise. Particulièrement celle de l’Est qui paie un lourd tribut des atrocités des groupes armés.

Les attentes des populations des provinces martyres du processus de Nairobi sont nombreuses à la hauteur du degré des souffrances endurées durant des décennies. Une cinquantaine de groupes armés valent autant d’agendas cachés de nature à ne pas faciliter le travail du facilitateur Uhuru Kenyatta.

Avec ces pourparlers du pays de Kenyatta, le pays de Félix Tshisekedi est à son énième dialogue. Que de dialogues auxquels les Congolais n’ont-ils pas participé depuis Laurent-Désiré Kabila  A chaque chef d’Etat ses dialogues. Si bien que les rencontres antérieures n’ayant pas abouti à des solutions durables, voire définitives aux problèmes pour lesquels elles sont souvent convoquées, une bonne frange de Congolais en a assez de se voir convier à ces rencontres qui n’en finissent guère. Kléber KUNGU

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter
eskort eskişehir - adana eskort - escort - izmit eskort - mersin eskort