Ni mea culpa ni encore moins démission

Pas la moindre note de mea culpa dans le flot de réactions des officiels rd congolais au drame consécutif à la pluie diluvienne de mardi dernier. Pas l’odeur de la moindre sanction. Encore moins le début de soupçon d’une démission à quelque étage de l’appareil d’Etat  que ce soit. 

Tout se passe comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes cher au philosophe de l’optimisme-béat?- Leibniz. Tout se passe comme si la devise était : « On ne change pas l’équipe qui perd ou les responsables qui gaffent« .  Ou encore :  » Il n’y a rien à signaler ». Mieux : « Circulez, il n’y a rien à voir« . A part les inondations… « naturelles« . 

Pourtant, tout le monde sait que la catastrophe qui vient d’endeuiller -une fois de trop- Kinshasa est principalement le fait de l’incurie des gouvernants à plusieurs niveaux. L’incivisme des Congolais qui construisent n’importe où  est précisément l’une des manifestations du déficit, mieux encore de la défaillance et la complaisance  de la gouvernance. S’empresser de démolir les constructions anarchiques comme unique réponse équivaut au mieux, à casser le thermomètre dans l’espoir de faire tomber la fièvre et, au pire,  à traiter la fièvre en lieu et place de la maladie dont elle est le symptôme.

 Pas surprenant que la maladie résiste à ce traitement factice. Pas étonnant que la prochaine flotte charrie les mêmes malheurs. Si pas davantage.

Un orchestre bien de chez nous avait été inspiré en lançant « toza ko rond-point« , sous-entendu « nous faisons du surplace« . Une version kinoise du livre du romancier Alphonse Karr intitulé: « Plus ça change, plus c’est la même chose« .

 Cette insouciance proverbiale entraine inéluctablement, fort malheureusement,  des pertes en vies humaines. Et des dégâts matériels incommensurables. Sans s’adonner à une hiérarchie victimaire, ni absoudre les terroristes du M23, le plus de 120 morts avoisine le bilan macabre du massacre de Kishishe. Pour ne pas remonter jusqu’au déluge, Matadi Kibala est encore frais dans la mémoire des… proches de victimes.   José NAWEJ

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