Libye: le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à un dialogue aboutissant à un règlement politique

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont appelé toutes les parties libyennes à «s’engager dans un dialogue, à assurer le calme sur le terrain et à accélérer la conclusion d’un accord pour parvenir à un règlement politique, et notamment à un cadre constitutionnel conduisant à des élections» lors d’une déclaration des membres du Conseil de sécurité publiée sur les réseaux sociaux, mercredi, par la Mission des Nations Unies en Libye.

Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur «grave préoccupation face à la persistance de l’impasse politique en Libye et leur déception face à l’incapacité à stabiliser le pays».

En raison de désaccords entre les institutions de l’État, concernant notamment la loi électorale, les élections du 24 décembre 2021 ont été suspendues, alors qu’elles avaient été fixées dans le cadre du forum de dialogue politique entre les parties au conflit, qui s’est tenu pour la première fois en novembre 2020 en Tunisie, sous l’égide de l’ONU, avant de se conclure à Genève.

Les membres du Conseil ont exprimé leur «soutien au représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Abdoulaye Bathily, et à ses efforts pour insuffler un nouvel élan au fragile processus politique en Libye

Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur engagement à «soutenir le dialogue entre Libyens, dans le but de former un gouvernement unifié qui gouverne toutes les parties du pays et représente l’ensemble du peuple

Notant que «les progrès dans le processus politique devraient s’accompagner d’une participation aux volets économique et sécuritaire», la déclaration des membres du Conseil de sécurité a souligné l’importance «d’établir un mécanisme dirigé par les Libyens pour fixer les priorités en matière de dépenses et veiller à ce que les revenus pétroliers soient gérés de manière équitable

Le Conseil a également appelé à «adhérer à l’accord de cessez-le-feu signé le 23 octobre 2020 et à accélérer la mise en œuvre intégrale de ses dispositions» mentionnant «la résolution 1970 de 2011, amendée par des décisions ultérieures, selon laquelle s’exposeraient à des sanctions les entités et les individus qui participent à des actions qui menacent la paix ou la stabilité en Libye, ou qui entravent ou compromettent l’achèvement du processus de transition politique

La Libye a connu un nouveau conflit au début de cette année, après que la Chambre des représentants a chargé Fathi Bachagha de former un nouveau gouvernement, en remplacement de l’exécutif dirigé par Abdelhamid Dbeibeh.

Ce dernier refuse de céder le pouvoir à un gouvernement qui ne serait pas issu d’un nouveau parlement élu. AA

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter