Le gouvernement lance une campagne de solidarité ce 5 décembre

*  » La RDC vit une période dramatique marquée par le déplacement massif des populations avec 5.600.000 déplacés dont 1.600.000 pour l’Ituri et 1.800.000 pour le Nord-Kivu et le Grand Bandundu « , fait savoir le ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité Nationale, Modeste Mutinga.

Le gouvernement va assister les jours qui viennent les déplacés dans l’Est du pays et le Grand Bandundu. A cet effet, le ministère des Affaires sociales, Actions humanitaires  et Solidarité nationale organise le lundi 5 décembre une campagne de solidarité,  » Téléthon pour l’amour  » pour venir en aide aux compatriotes déplacés dans ces parties du pays. L’annonce a été faite par le ministre Modeste Mutinga au cours d’un briefing presse co-animé par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya ainsi que celui des Droits humains, Fabrice Puela, hier jeudi 1er décembre. 

Selon le ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, « notre pays traverse une période dramatique marquée par le déplacement massif des populations avec 5.600.000 déplacés dont 1.600.000 pour Ituri et 1.800.000 pour Nord-Kivu et le Grand Bandundu avec pour conséquences : des parents, des enfants et des femmes en errance, le manque d’abris, de nourritures, d’eau, de soins de santé… « .

« Cette situation est plus que dramatique que le Président de la République a lancé un appel à l’élan de solidarité nationale en faveur de ces compatriotes. Ce qui explique l’organisation de ce  » Téléthon  » qui est une réponse en faveur de cette population sans espoir.  C’est pourquoi, le 5 décembre prochain, nous allons organiser un téléthon pour soutenir notre population« , annonce-t-il.

 » Les besoins humanitaires sont immenses « , a-t-il précisé, car les attentes sont multiformes, aussi bien au niveau psychologique, matériel, etc. Une action, dit  Modeste Mutinga, et  cette campagne sera une véritable réponse de générosité mise à disposition de la Caisse de la solidarité nationale. Notre attente est énorme vu l’immensité des massacres commis. Nous appelons à la sensibilité de la population « , exhorte le ministre des Affaires sociales.

« Cette situation est d’autant plus dramatique que le Président de la République, touché, avait lancé un appel à la population pour un élan de solidarité en faveur de cette population sans espoir. C’est ce que nous sommes en train de préparer.

Des civiles massacrés à Kishishe

Au cours de ce face à face avec la presse, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a fustigé le massacre de plus de 100 compatriotes par les terroristes du M23 dans les zones sous leur contrôle, notamment au village Kishishe dans la chefferie de Bwisho dans le territoire de Rutshuru, violant le cessez-le-feu obtenu au Sommet de Luanda le 23 novembre 2022. « Il y a des jeunes qui disent non, et lorsqu’ils disent non, ils sont pris pour cible : ils sont enlevés ou enrôlés de force dans les rangs du M23 « , fait savoir Patrick Muyaya.

Par ailleurs, ce dernier a rassuré les familles touchées par ce massacre du soutien du gouvernement via l’organisation le lundi prochain au studio Mama Angebi à Kinshasa du Téléthon pour amour. Des dons en nature ou en numéraire sont attendus.

Livre blanc en préparation

S’exprimant sur la situation humanitaire, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, a dénoncé la gravité des graves violations des droits humains par les membres du M23 dans les zones qu’ils contrôlent.  » Ce mouvement enrôle les enfants et les utilise comme boucliers humains et dans les travaux forcés « , a-t-il dénoncé.

Le ministre des Droits a insisté sur la nécessité d’appliquer la justice transitionnelle. Fabrice Puela est formel, les graves massacres commis par les bourreaux, ne resteront impunis.  » Il faut que les bourreaux répondent devant les cours et tribunaux. Parce que la justice classique a montré ses limites. Il faut que l’État répare. Après cette répartition, il faut des garanties« , a-t-il ajouté. Des instruments juridiques sont en étude au Parlement

Ce n’est pas tout. Le ministre des Droits humains, Fabrice Puela a annoncé la signature, dans les prochains jours, d’un décret de Fonds national pour la réparation des victimes. Didier KEBONGO

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