La danse des masques coréens inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

SEOUL, 30 nov. (Yonhap) — La danse traditionnelle des masques coréens, appelée «talchum» en coréen, a été inscrite ce mercredi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Le Comité intergouvernemental de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a décidé d’inscrire le «Talchum, danse de masques en république de Corée» sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité lors de sa 17e session à Rabat, au Maroc.

«Cet élément se manifeste à travers les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales et les rituels de ses danses, de sa musique et de son théâtre, ainsi que l’artisanat traditionnel des masques», a déclaré le comité après avoir examiné la candidature de la Corée du Sud.

Le comité a ensuite déclaré que le message d’égalité universelle et de critique de la hiérarchie sociale véhiculé par le talchum était toujours d’actualité, et a salué son rôle de symbole des identités culturelles respectives que ses différentes formes représentent.

Cette inscription était presque certaine, puisque l’organe d’évaluation du comité a recommandé son inscription sur la liste au début du mois.

Le président Yoon Suk-yeol a envoyé un message de félicitations aux 18 associations de sauvegarde du talchum officiellement reconnues dans le pays.

«C’est un grand accomplissement que vous avez réalisé à la sueur de votre front et avec dévouement en travaillant à la sauvegarde du talchum, malgré des conditions difficiles», a déclaré Yoon. «J’espère que cette inscription sera une chance pour les peuples du monde de partager la culture et l’esprit traditionnels uniques de la Corée et de renforcer le statut de la culture coréenne

Le talchum combine la danse avec un récit qui l’accompagne, et a les caractéristiques à la fois des arts du spectacle et du théâtre.

Un ensemble de six ou dix musiciens accompagne des artistes masqués qui explorent avec humour des questions sociales en combinant de façon dramatique des chansons, des danses, des mouvements et des dialogues. Cette pratique utilise des caricatures de personnages du quotidien pour transmettre son appel sous-jacent à l’égalité universelle et sa critique de la hiérarchie sociale.

Selon les spécialistes, la danse coréenne se distingue des drames dansés d’autres pays en ce qu’elle s’appuie sur l’humour et la satire pour dépeindre les problèmes sociaux et les contradictions morales et se termine par un message de réconciliation. Le genre implique une interaction bidirectionnelle et repose sur les réactions du public, telles que les huées et les acclamations, pour que le spectacle progresse.

L’administration du patrimoine culturel de la Corée du Sud explique dans le document envoyé à l’Unesco que cet «accent mis sur la critique sociale a contribué à la transmission à grande échelle du Talchum dans les années 1970 et 1980 parmi les jeunes Coréens, en particulier les étudiants universitaires».

Le talchum présente de nombreuses variantes selon les régions. Actuellement, 13 versions régionales, dont celles de Tongyeong, Yangju et du comté nord-coréen de Pukchong, sont classées au patrimoine culturel immatériel national de la Corée du Sud.

L’ajout de mercredi a porté à 22 le nombre d’entrées sud-coréennes sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, à savoir la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Elles comprennent le «ssireum», ou lutte traditionnelle coréenne, qui a été inscrit sur la liste représentative en 2018 suite aux efforts conjoints de la Corée du Sud et de la Corée du Nord.

Le festival de l’éclairage des lanternes, ou «Yeondeunghoe» en coréen, a été ajouté à la liste en 2020. Ce festival a lieu chaque printemps pour célébrer l’anniversaire de Bouddha.

Parmi les nouveaux ajouts à la liste représentative figure également le plat Pyongyang Raengmyeon soumise par la Corée du Nord.

Littéralement traduit par «nouilles froides», «raengmyeon», ou «naengmyeon» en Corée du Sud, est un plat de nouilles froides d’origine nord-coréenne, dont les nouilles fines et moelleuses sont faites de sarrasin et d’amidon de pomme de terre ou de patate douce. Le plat de style Pyongyang est connu pour son bouillon de bœuf froid.

Cela porte à quatre le nombre total d’entrées nord-coréennes sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Les trois autres sont des versions nord-coréennes de la chanson folklorique traditionnelle coréenne «Arirang», la tradition de fabrication du kimchi nord-coréen et le ssireum.

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