Kinshasa inondée !

Vers 13h d’hier mardi 13 décembre, les traces de la dame la pluie sont encore visibles sur les artères de la capitale RD congolaise. Les caniveaux ont vomi ce qu’ils contenaient, des bouteilles en plastiques et autres déchets  ont refait surface, donnant le spectacle d’un déluge.

Sur l’avenue Kabambare, au niveau du Collége St Pierre, les eaux perturbent la circulation. Une étudiante de l’ISP Gombe raconte  » le matin, les véhicules ne pouvaient pas rouler sur ce tronçon, on avait les eaux jusqu’aux genoux. L’école où étudie mon petit frère  a renvoyé les élèves et reporté la tenue des examens du jour. Ceci démontre de l’intensité des précipitations « .

Le long de l’avenue Bokasa, au niveau du marché Type Ka (Simba Zidiga), les vendeuses ont les pieds dans l’eau. Les acheteurs ne savent où placer les pieds, la boue mélangée à des immondices obligent les passants à faire des détours, voire sauter ou enjamber. Pour ne pas rentrer bredouille, quelques commerçants ont posé des passerelles de fortune devant leurs shops pour permettre aux acheteurs d’y accéder. Faute de moyens d’évacuation, certaines vendent sur  les eaux stagnantes.

Pour de nombreux observateurs ces inondations démontrent de l’incompétence et du manque de volonté des autorités. Selon Alain Engunda Ikala, juriste en droit de l’Environnement, forestier et minier, 20 % des recettes de  la taxe routière doivent être rétrocédées à l’Office des voiries et drainages (OVD) en vue du financement des travaux d’entretien, d’aménagement, de modernisation et de développement des infrastructures de voirie et drainage.

  » Etant donné que la population contribue chaque jour afin de donner aux pouvoirs publics les moyens d’entretenir convenablement la voirie et les routes urbaines, les inondations à Kinshasa dues à l’obstruction des égouts ne sont pas des catastrophes naturelles, mais des catastrophes attendues et prévisibles découlant soit d’un manque de volonté, soit de l’inconscience, soit d’un manque des capacités des pouvoirs à organiser rationnellement la gestion de la cité » estime le juriste. Fyfy Solange TANGAMU

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