Jeunesse attend actes désespérément

Autant le souligner tout de go. La jeunesse rd congolaise n’a pas besoin d’un discours de plus. Encore moins de promesses qui ne seraient que de trop. Car, en la matière il y a même overdose.

 Quoi promettre encore d’autres aux  jeunes auxquels les dirigeants, tous régimes confondus, font miroiter monts et merveilles sans que cela ne se concrétise ? De quoi souscrire à la version chiraquienne d’une vieille citation selon laquelle « les promesses n’engagent que ceux qui y croient« . 

Pas donc sûr que la piqûre de rappel des promesses présidentielles urbi et orbi du début de quinquennat aient été le traitement attendu par les intéressés. Il y a un temps pour promettre et un temps pour réaliser. En l’occurrence,  à la lisière de la dernière année du mandat, la circonstance et l’occurrence se prêtent davantage à la reddition des comptes qu’à la mise à jour des …promesses. Difficile pour le coup, que les jeunes y trouvent leur compte.

Ce serait, tout de même, fort de café que d’affirmer que la grand-messe d’hier au Palais du peuple a compté pour du beurre. Au-delà du show politique, par-delà l’opération de communication, le numéro 1 congolais a pu entendre un autre discours que celui des professionnels de la flagornerie. Un son de cloche du pays réel par opposition aux dithyrambes des courtisans, griots et autres saltimbanques du Régime pour qui n’ont sur les lèvres que la bonne vieille chanson « Tout va très bien, madame la marquise« .

Dans la série le face-à-face Fatshi-Jeunesse valait bien une messe, il y a incontestablement l’intervention de ce jeune qui a rappelé au Président sa promesse phare de créer des millionnaires congolais via notamment l’entrepreneuriat. A la place, ce sont des millionnaires d’autres nationalités que la RDC produit annuellement, fustige l’intervenant. La faute notamment à la loi sur la sous-traitance qui est mise sous le boisseau par ceux-là même qui devaient l’observer et la faire appliquer.

Et ce jeune de mettre les mots sur les maux qui rongent le pays: « amateurisme et son corollaire l’incompétence, la corruption… ». Bref, le réquisitoire que le Congolais lambda dresse journellement dans les rues de Kinshasa ainsi que des autres grandes villes du pays. En somme, un des aspects -et non des moindres- du « mal zaïrois » théorisé en 1977 qui n’a pas pris la moindre ride.

 Comme quoi en RDC, « plus ça change, plus c’est la même chose« , dixit Le romancier Alphonse Karr. Pour sûr, un leader jeune nous est né hier dans les travées de l’Hémicycle.  José NAWEJ

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