Elections 2023 : Vivement le débat d’idées !

Autant le souligner tout de go. La RDC n’est pas encore en campagne électorale, ni même en précampagne. Il a suffi que Moise Katumbi annonce qu’il sera candidat à la présidentielle de 2023 pour qu’un air -hélas violent- de campagne électorale se mette à souffler sur le pays.

Faisant feu de tout bois … au risque  d’embraser la RDC, certains acteurs politiques,  en mode croque-morts,   ont tenté d’exhumer la très mortifère  « congolité » ! Ressusciter les vieux démons de la division au moment où le pays a plus besoin de la  cohésion nationale. Franco Lwambo Makiadi  aurait alerté :  » ba ndoki basili te  » (Les sorciers sont encore là).

 Comment ne pas, en guise d’antidote au  » débat  de caniveau « , prendre comme  énième piqure de rappel deux citations de deux grandes dames étatsuniennes. La première, Eleanor Roosevelt, lorsqu’elle dit:  » Les grands esprits discutent des idées, les esprits moyens discutent des événements, les petits esprits discutent des gens « . La seconde, Melissa Wells, ancienne ambassadrice en RDC y alla de son observation :  » sur la scène politique zairoise, il y a plus de chaleur que de lumière« .    

Pourtant, quantité de défis existentiels, de priorités et d’urgences sur le front de la gouvernance devraient conduire les  prétendants potentiels à la magistrature suprême et leurs écuries respectives à élever le débat. En tout cas, à le porter au niveau des enjeux qui sont ceux du pays.

 Cela va trivialement du ventre toujours vide du Congolais au positionnement géopolitique et géostratégique de la RDC à l’ère de la transition écologique en passant notamment  par la nécessaire  réforme de l’Etat, la diversification de l’économie et la refonte du système d’enseignement. Bref, un vaste chantier qui requiert des offres politiques à la hauteur des défis himalayens à relever.

 C’est sur ce terrain d’élaboration des réponses holistiques, concrètes, cohérentes, structurantes et donc réalistes et réalisables que les Congolais attendent les futurs postulants au top job.

Les prochaines élections devraient constituer ce filtre susceptible de conjurer l’avènement au pouvoir des dirigeants, fruit de la  » génération spontanée  » (chance eloko pamba) ou de sacrés clients permanents  à la fameuse méthode  » essai-erreur « . Autrement, on irait d’élections en élections sans assister au moindre début de requalification de l’ordinaire du Congolais lambda. Et encore moins à la fin du statut fort peu enviable d’un pays  » sui generis « .    José NAWEJ

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