A un an des élections quasi générales, le landerneau politique bouge dans tous les sens. Dans la perspective de la présidentielle, des candidats se déclarent déjà. En attendant que d’autres postulants sortent du bois et se mettent dans le starting-block, une seule question taraude les esprits : à quand l’avènement des alliances autour des idées ?
A quelque 12 mois des élections tant attendues en République démocratique du Congo, des alliances commencent déjà à se former et à se formaliser. Il y a à peine quelques jours, l’une d’elles à s’être publiquement affichée, à la faveur d’une déclaration commune sur la situation générale du pays, est le trio Matata-Fayulu-Mukwege. Ce premier bloc à se former publiquement préfigure ce que sera le paysage politique congolais les jours à venir qui s’annoncent du reste tout chauds. Félix Tshisekedi doit se préparer à une grande bataille électorale. Mais face aux éventuelles alliances qui vont naître les jours, dans les semaines à venir, le candidat Félix Tshisekedi devra se liguer avec les membres de l’USN pour former du bon béton politique.
Pour l’instant, les observateurs avisés notent que le bloc actuel se forme autour des personnalités. Pas encore autour des idées ni des offres politiques. Sans doute, dans les tout prochains jours, c’est autour des projets de société que ces alliances vont se former pour bousculer l’Union sacrée de la nation, appellent ces mêmes observateurs.. Et les échos de la grand-messe de Mbandaka qui a réuni les patrons des exécutifs provinciaux du pays font état de la volonté des représentants de Félix Tshisekedi en provinces de faire muer l’Union sacrée pour la nation en une plate-forme électorale.
DES ALLIANCES PLUS AUTOUR DES IDEES
Mais en attendant que les autres candidats président de la République sortent au grand jour pour se prononcer et se liguer en blocs, il importe de souligner que si, aujourd’hui, les alliances se forment autour des personnalités, le souhait le plus ardent est que les idées, les offres politiques traduites en programmes ou projets de société soient le dénominateur commun qui doit dicter, constituer ces unions politiques.
Voilà pourquoi, on en appelle à un bloc des candidats dont le point commun est les idées.
MUZITO A QUELQUES LONGEURS D’AVANCE
Sur ce point précis, Nouvel Elan d’Adolphe Muzito a quelques longueurs d’avance sur les autres partis politiques. En effet, son leader dispose d’une véritable boîte à idées sur la quasi-totalité des problématiques majeures qui doivent constituer la matière de la campagne électorale. C’est en avril 2022 que le Premier ministre honoraire avait lancé l’élaboration de son offre politique. Une démarche qui a consisté à recueillir les avis de toutes les couches de la société afin d’en constituer un projet de société devant rencontrer les desiderata du peuple.
Dans ses nombreuses tribunes. Adolphe Muzito n’a de cesse d’en appeler à des rapprochements politiques sur la base des idées. Les alliances autour des individus ont montré leurs limites et ne vont pas loin, ces alliances se défaisant au grès des humeurs, des intérêts égoïstes ou du simple positionnement des acteurs. En effet, la politique qui produit des résultats qui satisfont les attentes de la population se construit sur la base des idées, des offres politiques qui donnent naissance à des projets de société.
CHANGEMENT RADICAL DANS LA GESTION DE LA RES PUBLICA
Alors que le congrès de Nouvel Elan, son parti politique, est annoncé au Kwilu dans les jours à venir, l’opinion congolaise qui attend un changement radical dans la gestion de la chose publique reste suspendue à ces assises. Et selon certaines indiscrétions, le parti cher à Adolphe Muzito pourrait organiser deux conventions : une convention pour désigner ses candidats aux différents postes électoraux et celle pour valider les idées des uns et des autres.
Tout compte, des blocs ou des alliances, le paysage politique congolais en comptera encore la veille des joutes électorales. Des alliances autour des personnalités ou individus, si. Mais les blocs autour des idées, il est peu probable d’en avoir plus d’un. Sinon, celui d’Adolphe Muzito, partisan de l’offre politique. Mais avec quelle autre personnalité politique s’alliera-t-il capable d’émettre sur la même longueur d’idées ? Telle est la question dont la réponse n’est pas aisée.
Une certaine opinion arrive même à se poser des questions sur les raisons à la base de ces alliances. Si les affinités provinciales ou amicales, ou la fortune des uns et des autres ne dictent pas ces rapprochements politiques, qu’est-ce qui fonde ces blocs ? Alors que les programmes communs ou des projets de société rationnels pour le développement du pays devraient être privilégiés dans ces affinités politiques. Déclarer haut qu’il faut changer la gouvernance, lutter contre la corruption, et les antivaleurs, mettre l’homme au centre des actions et toutes autres expressions devenues surannées ne sauraient tenir lieu des idées forces et faire de la personnalité un candidat qu’il faut. Kléber KUNGU