Comment prévenir les crises

(Par Ev. Colin NZOLANTIMA)

Plusieurs régions dans le monde sont secouées par de nombreuses calamités dont la sécheresse, les inondations, les feux de forêt, les pluies diluviennes, les fortes baisses de température… occasionnant souvent des dégâts incommensurables, catastrophiques et dramatiques.

Ces phénomènes sont attribués au changement climatique. Mais la question que nous devrions nous poser est de savoir pourquoi certaines régions sont plus affectées que les autres.

I.    LES DIFFERENTES CATASTROPHES NATURELLES ET LEURS RESOLUTIONS

Dans la préface du livre « La bénédiction de la Torah » de Larry Huch, le Rabbin Daniel Lapin de Washington, va relever certains principes  fondamentaux :

– Sur les 20 catastrophes naturelles les plus graves du XXème siècle, 3 seulement ont eu lieu dans les pays chrétiens.

– Le cyclone qui a frappé le Bangladesh en avril 1991 avec plus de 138.000 morts, avait une magnitude légèrement moindre que l’ouragan Hugo qui a dévasté la côte atlantique des Etats-Unis à l’automne 1989 et tué moins de 40 personnes  (surtout les malades d’un hôpital)

– En 1953, 2000 Hollandais périrent quand la digue qui protégeait la partie basse des Pays-Bas s’était rompue. Depuis lors, les protestants ont construit avec une grande ingénierie une nouvelle digue. Il n’y a plus eu de catastrophe.

– Les raz de marée dans les côtes asiatiques continuent à faire chaque année des dizaines de milliers de morts.

– Le 23 décembre 2003, un séisme d’une magnitude de 6.5  sur l’échelle de Richter a frappé le centre de la Californie autour de la ville de Paso Robles, faisant deux morts seulement.

– Le 26 décembre 2003, le même séisme a frappé la ville de Bam en Iran et plus de 30.000 personnes (hommes, femmes et enfants) périrent.

L’INFLUENCE DE LA CULTURE BIBLIQUE DANS LA GESTION

Les pays à héritage judéo-chrétien sont conduits par des principes et cultures bibliques dont :

1. Genèse 1.28 « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la« . Il fallait être moins vulnérable aux attaques de la nature. Comme bon intendant, il faut prévenir, bien gérer et non détruire ou ruiner la terre.  Ils ont développé toutes sortes de technologie et de recherches pour combattre toute forme de maladie et de calamité.  

2. Dans toutes les prises de décision dans ces nations, ils privilégient toujours la préservation de la vie humaine et de son écosystème. Donc ils ne sont pas fatalistes face à la mort.

LES CONSEQUENCES DE LA DESOBEISSANCE

1. De nos jours, les nations (même celles issues des valeurs chrétiennes) sont gangrenées par les trois fléaux maléfiques (la cupidité effrénée, la corruption et l’injustice). Ainsi, par exemple, alors que les pluies diluviennes sont naturelles, leurs conséquences (inondations, érosions, éboulements…), sont plus dramatiques dans les pays où les trois fléaux sont prépondérants. Ces catastrophes qui provoquent des morts et des disparus, résultent souvent d’une mauvaise gestion et planification, des détournements des fonds, des malfaçons…

2. L’Europe aussi perd ses racines.  Même le parlement européen, qui devrait être le siège de l’intégrité et des vertus, est secoué par la corruption.

3.  En RDC, la pluie diluvienne du mardi 13 décembre 2022 a occasionné plusieurs pertes en vies humaines (+140 personnes) et d’énormes dégâts matériels. Mais cette catastrophe pouvait être évitée si une bonne prise en charge dans la gestion éthique de nos ressources humaines, financières, environnementales, sociologiques,… était respectée. Nous devons d’abord revenir à la Parole de Dieu. Le dimanche 11.12.2022, dans le livre de Zacharie 7, le Seigneur disait que les jeûnes, les prières, les sacrifices ne valaient pas la peine si le peuple vit dans la désobéissance. Il n’écoutera pas, ni ne répondra à nos appels à cause de notre méchanceté.

 4. En 2021, il y a eu le lotissement du site érosif de Yandongé à Binza/Pigeon. Nous avions prévenu sur les antennes de la radio de la probabilité des drames mortels. Aucune décision n’a été prise. Lors de cette dernière pluie, il y a eu sur ce site plus de 20 morts.

5.    En 1991,  Il y a eu les accidents : bateau Sakaroni, Type K, pont N’Djili, naufrage à Maindombe, le déraillement de train au Kongo Central… Etait-ce un hasard ou des actes prémédités ?

II. COMMENT AVOIR DES ELECTIONS APAISEES

1.La commission électorale organisera en 2023 des élections générales qui devraient coûter environ 600 millions Usd. En incluant les campagnes des différents candidats, ce montant dépasserait un milliard. Face à la misère et aux conditions socioéconomiques désastreuses dans tous les secteurs, ne serait-il pas judicieux de mieux affecter ces ressources ? Pourquoi, ne pourrions-nous pas adopter la sagesse divine que la Bible nous recommande dans Deutéronome 1.13 « Allez dans chacune de vos tribus, et choisissez des hommes sages, intelligents et de bonne réputation« . Chaque entité décentralisée connait ces personnes crédibles pouvant assurer le consensus, la redevabilité, la justice, la compassion… Car toutes les élections antérieures étaient toujours des sources de conflits dramatiques et de la détérioration des conditions socioéconomiques. La désignation récemment des animateurs territoriaux ont suscité de vives tensions.

2. Les non-originaires ayant démontré leurs qualités managériales, des personnes sages, intelligentes et de bonne réputation, se sont intégrées en toute humilité, et ont souvent fait le consensus dans la contrée. Le cas de M. Kondé Vila Kikanda (originaire du Kongo Central,  fut élu député au Nord-Kivu).  Si tous les non-originaires dans les différentes contrées se comportaient en bon père de famille, il n’y aurait aucune politique d’exclusion. Malheureusement, souvent ceux-ci se comportent en mercenaires, en prédateurs. Ainsi ils suscitent la méfiance et le rejet des autochtones.

3. Pourquoi voulons-nous persévérer dans des techniques et pratiques qui nous ont toujours amené la désolation ? Quelles sont les motivations inavouées à semer le chaos ?

III.       LA RESPONSABILITE DES CONFESSIONS RELIGIEUSES

Les différentes communautés religieuses et la population ont été toutes choquées face à ce drame qui a frappé surtout la ville de Kinshasa. Devrions-nous honnêtement être offusqués ? Nous côtoyons constamment toutes ces autorités. Nous sommes tous conscients de la perversion des valeurs. Mais chacun de nous se contente des avantages à tirer de ses relations privilégiées.

Nous tous Congolais, sommes devenus démissionnaires et complices dans la destruction de notre environnement.

 IV.     LA PREEMINENCE DE LA PRODUCTION LOCALE SUR LES IMPORTATIONS

Pour les fêtes de fin d’année, les conseillers du ministre de l’économie l’ont rassuré de la disponibilité suffisante des denrées alimentaires pour permettre à  la population de bien célébrer la fin de l’année. C’est une bonne initiative mais humiliante.

Il est indispensable que les activités locales soient valorisées :

–         Notre alimentation ne peut dépendre des importations. C’est une mauvaise stratégie des conseillers du ministre. Notre père nous disait qu’on ne peut faire une fête avec des vêtements d’emprunt.  Aucune stratégie n’a été envisagée pour valoriser nos productions locales en proie à toute forme de contraintes.

– Les nombreuses contraintes imposées à la production locale : les nombreuses barrières de prélèvement des taxes et tracasseries diverses connues de tous mais jamais résolues.

–  Plusieurs denrées  pourrissent à l’intérieur du pays et dans les périphéries de grandes villes ; 

–   L’expropriation des sites agricoles au profit des constructions immobilières.

CONCLUSION

La nécessité d’organiser régulièrement des fora où tous les responsables impliqués et interpellés devraient venir répondre des dysfonctionnements de leurs services. L’intégrité et le respect des lois passent par cet exercice citoyen. Chacun doit assumer ses responsabilités. SEULS LES GENS MALHONNETES ONT PEUR DE LA VERITE

–         Voilà deux mois que les déguerpis de Kimbongo et des autres villages croupissent dehors alors que des injonctions avaient été données. Quelles sont les causes de ces lourdeurs juridico-administratives ?

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