A l’initiative du DG ai, le Dr Simon Mfuti Kiaku, les hauts cadres de la CNSS sont retournés à l’école. Ils ont suivi du 12 au 21 décembre 2022, à Kinshasa, un atelier de mise à niveau sur les procédures de passation des marchés publics. Cette formation dispensée par l’équipe de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a permis aux uns et aux autres d’avoir un même entendement sur la loi relative aux marchés publics et l’arsenal juridique relatif à ce secteur. Au finish, les membres de la cellule disposent de tous les atouts pour réguler les marchés publics.
«Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra», renseigne un dicton. Après huit mois d’attente, l’ARMP a répondu favorablement à la requête introduite par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Elle a mis à la disposition de cet établissement public une équipe afin de renforcer les capacités des membres de la cellule de gestion des marchés publics.
Dès son entrée en fonction, le DG ai Simon Mfuti Kiaku avait inscrit en priorité de placer l’agent au centre. Et pour cause, le numéro1 de la CNSS voulait se mettre en phase avec la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans sa détermination à instaurer la bonne gouvernance. En outre, le Dr Simon Mfuti a voulu également faire siennes les recommandations de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les marchés publics d’une part et l’audit réalisé par la Conférence interafricaine de prévoyances sociales (CIPRES) d’autre part. C’est dans cette optique que le DG ai a décidé de tout faire pour investir dans le capital humain en sollicitant une formation du personnel de la cellule de gestion des marchés de la CNSS qui a longtemps évolué avec la capacité opérationnelle dont elle disposait.
Et en signe de reconnaissance pour l’effectivité de la formation, le personnel n’a pas manqué de dire « merci au DG ai de l’ARMP, Raymond Yumba, pour avoir réalisé et su trouver une solution à notre détermination à pouvoir remettre à niveau chacun des agents de la CNSS travaillant dans la cellule des marchés publics ».
Inonder davantage la caisse
Le DG ai de la CNSS n’a pas manqué de tarir d’éloges également à l’endroit des bénéficiaires. «Nous devons nous sentir fiers, surtout vous qui avez suivi la formation. Vous disposez de ce qu’il faut pour réguler le secteur pour inonder davantage la caisse. Avec la nature et la quantité d’opérations qui nous concernent, il est impensable qu’on passe outre mesure la loi sur les marchés publics et les divers textes réglementaires. Nous voulons vous recommander de capitaliser cela pour aujourd’hui et pour l’avenir».
Il leur a demandé de transmettre l’information à travers l’ensemble des centres de gestion. «Ces agents commis à des tâches du genre sont sensés disposer aussi d’un savoir. Vous aussi à travers le savoir, j’ose croire que vous ferez tout pour que quand bien même les recettes mobilisées, mais au niveau de la dépense que nous soyons les meilleurs possibles du fait du respect des procédures. A travers cette formation, vous aurez à le faire à l’interne pour que la CNSS continue à rayonner davantage, qu’elle continue à être un modèle de gestion. Comme avait insisté le chef de l’Etat sur le fait que les marchés publics doivent se faire d’une manière claire et non opaque», a martelé le DG ai de la CNSS.
Le numéro 1 de l’ARMP invite les bénéficiaires à matérialiser les acquis de cette formation. Il s’interroge sur des questions qui interpellent la conscience d’un chacun : «Comment pouvoir donner des résultats satisfaisants dans un environnement qui prône la bonne gouvernance le respect des règles et des procédures surtout dans le secteur particulier qu’est celui de la commande publique ? Comment donner des résultats satisfaisants lorsque l’on accuse des faiblesses dans un domaine comme la passassions des marchés ?».
Il tente d’y répondre en soulignant que « dans cet environnement là, renforcer la capacité des opérateurs des intervenants dans le domaine, investir dans le capital humain, dans les ressources humaines devient une obligation pour le secteur public, privé et même pour la Société civile.
« PLUS DROIT A L’ERREUR »
Il a invité les participants, toute l’équipe de l’ARMP «à pouvoir continuer, tenir le fanion et donner les meilleurs d’eux-mêmes ». Il a reconnu qu’au contrôle à posteriori, l’audit des procédures et des marchés publics au sein de la CNSS retrouveront des faiblesses, «mais que ces faiblesses puissent se rapporter à la période d’avant cette formation». De la sorte que le DG Raymond Yumba a demandé aux participants de matérialiser les acquis de cette formation. «Je voudrais vous interpeller et vous exhorter à bien travailler parce que vous n’avez plus droit à l’erreur», a-t-il fait remarquer.
Comprendre le système de passation des marchés
Un des formateurs, le chef de Division des audits et enquêtes, Pierre Désiré Kapenga Lubanda, a précisé que c’était une session d’initiation et non une session technique.
La session a porté sur les généralités des marchés publics. A savoir les organes qui interviennent dans la passation des marchés publics, ses différentes méthodes ainsi que le processus de passation des marchés.
«En ce processus, nous présentons les différentes phases de passation des marchés en commençant par la planification, la passassions et l’exécution des marchés», a ajouté Pierre Désiré Kapenga Lubanda.
Les membres de la cellule ont été remis à niveau pour comprendre comment le système de passation des marchés publics fonctionne et les tâches qui leur reviennent.
Il a souligné que le système de passation des marchés publics présente quatre acteurs importants à savoir : la cellule de gestion des projets des marchés publics, la direction générale de contrôle des marchés, l’autorité de régulation des marchés publics et les autorités approbatrices. Dina BUHAKE