« Alingete roule pour AVZ »

* Comment expliquer qu’un fonctionnaire de l’Etat puisse prendre fait et cause pour une entreprise privée, du reste, en conflit ouvert avec l’Etat congolais dont il est sensé défendre les intérêts ?, s’interroge-t-il

Il y a quelques jours, au cours d’une conférence de presse, Jules Alingete déclarait que la Cominière avait bradé les avoirs de l’Etat congolais. Pour l’Inspecteur général des Finances, les 15% des parts sociales de la Cominière vendus à 33.400.000 $ reviendraient à 154.000.000$.

Des allégations fortement contestées par le journaliste d’investigation Mills Tshibangu qui, preuve à l’appui, a démontré les contrevérités de Jules Alingete Key à la presse congolaise.

Mills Tshibangu accuse l’Inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete de rouler pour AVZ. Il en veut pour preuve, les positions de ce dernier défendant la société australienne AVZ au détriment de l’Etat congolais.

Une question se pose : « Pourquoi un travailleur de l’Etat congolais irait défendre AVZ qui se trouve en conflit ouvert avec les structures étatiques et même les populations de la province du Tanganyika? « 

Pour la petite histoire, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, avait institué une commission dirigée des mains de maitre par Adèle Kayinda, ministre d’Etat, ministre du Portefeuille.

Parmi les résolutions de cette commission ad hoc dans laquelle AVZ était partie prenante, il a été convenu que la ministre des Mines Antoinette Nsamba retire le permis d’exploitation octroyé à AVZ. Une décision approuvée par le Chef de l’Etat en personne.

Et, c’est le jour où les différentes correspondances devraient être émises pour le déclenchement des résolutions de la commission ad hoc que, bizarrement, la justice arrête le Directeur général de la Cominière.

On apprendra plus tard que c’est sur instruction d’Alingete que le DG de la Cominière a été arrêté, déclare Mills Tshibangu.

D’autres questions fusent : Pour qui roule alors Alingete ?

A qui profite l’arrestation du DG de la Cominière, un sexagénaire dont la fuite n’est même pas à craindre ? Quelle en était l’urgence?

LES AMBITIONS D’ALINGETE

Retour sur l’histoire. Pour rappel, « Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi a institué une commission sous l’égide de la ministre d’État au Portefeuille, pour vérifier les contrats miniers, ceux liés au Lithium conclus sous l’ère Kabila qui avait octroyé des contrats juteux contre zéro franc pour la République. Plus de 70% des parts sociales de la Cominière, voire 75 % ont été attribués à AVZ. Si les propos d’Alingete étaient vérifiés, l’Etat congolais aurait donc perdu 750 millions de dollars. Il faut noter ici que dans les différents rapports de l’IGF, aucun paragraphe ne mentionne ce manque à gagner de l’Etat, ni pourquoi l’IGF ne s’y penche. Au vu de cette situation et de plusieurs autres irrégularités, la commission ad hoc a décidé du retrait du permis d’exploitation octroyé à AVZ. Ainsi, la vision du Chef de l’Etat portée sur la création de la chaîne de valeur sur la batterie électrique, pourrait voir le jour, quand notre pays aura récupéré les carrés miniers qui ont été cédés pour rien à l’entreprise AVZ« , a déclaré Mills Tshibangu.

Il faut ajouter que lors de sa sortie médiatique avec la presse kinoise, Jules Alingete a déclaré faire confiance à AVZ qui, selon lui, aurait mené des études de faisabilité pour l’exploitation du Lithium à Manono dans la province du Tanganyika. A l’en croire, « AVZ est une société sérieuse qui voulait racheter 15% des parts de la Cominière à 10 millions de dollars la part, mais les gestionnaires de la Cominière les ont vendues à 2 millions de dollars la part« , ce qui, selon Mills Tshibangu, est faux, car il y a un document qui révèle que AVZ a voulu acheter les parts de la Cominière à 1.000.000 $ la part. Ceci, selon Mills Tshibangu, une manœuvre pour nuire à l’image du Chef de l’Etat.

« M. Alingete est passé à la télévision pour déclarer qu’une part sociale coûterait 10 millions de dollars. Pendant que, nous vous l’avons montré, la société AVZ avait proposé, en son temps, à la société Cominière une part pour 1 million de dollars. Que la justice demande à Jules Alingete de produire l’étude de faisabilité dont il a parlé dans son speech. Qu’il nous montre où AVZ a présenté noir sur blanc, 10 millions pour une part sociale« , a défié Mills Tshibangu, avant de se demander : Pourquoi Alingete a dit ça ?

« L’idée derrière, c’est de combattre Félix Tshisekedi, parce que l’entreprise AVZ voudrait monter l’opinion contre le Chef de l’Etat. Pourtant 75% des parts sociales ont déjà été octroyés à AVZ sans qu’il ne paie un seul franc à l’Etat congolais« , a déploré Mills Tshibangu, avant de s’interroger : « Où sont les 10 millions dont Alingeti parle ? Si 10 millions, il y avait, nous aurions donc multiplié 10 millions par 75%. Mais pourquoi, AVZ n’a jamais payé ?« 

Lors de sa sortie médiatique, Jules Alingete avait « jeté l’opprobre » sur le ministère du Portefeuille et la Cominière.

« Ces gens-là, de la Cominière sont des voleurs. Ils ont vendu 15% des parts à 33 millions de dollars et se sont partagé les 33 millions de dollars« , avait déclaré Jules Alingete devant les journalistes.

En réaction aux allégations de l’Inspecteur général des finances, chef de service, le journaliste d’investigation Mills Tshibangu, a soutenu que tous les arguments avancés par Jules Alingete sont faux. Pour lui, les propos tenus par Jules Alingete lui ont été mis dans la bouche par AVZ.

LA VERITE DES FAITS

L’affaire Cominière-AVZ remonte à l’époque de Joseph Kabila. La Cominière étant une entreprise de l’Etat, détenait au départ 100% du capital social des carrés miniers sans études. Étant à la recherche des partenaires pour l’exploitation de sa mine, la Cominière avait créé une joint-venture avec la société Dathomir pour 70% des parts, ce qui avait donné naissance à la société Dathcom. Cette JV (joint-venture), a fait intervenir un deuxième partenaire appelé AVZ. Ce dernier a racheté auprès de Dathcom 60% des parts pour un montant de 500.000 dollars Australiens, l’équivalent de  350.000 $. Dans cette JV (Joint venture), Dathcom est resté avec 10% des parts, et la Cominière avec 30% des parts. Pendant ce temps, AVZ est allé lever les fonds pour revenir exploiter la mine. Pourtant, les études de faisabilité réalisées sans le quitus du cadastre minier, n’ont été menées que sur 1/3 de tout l’espace lui confié. Cela a commencé à inquiéter l’Etat congolais à travers la Cominière. Cette dernière s’est résolue à trouver un nouveau partenaire pour se donner les moyens de sa politique. C’est là, qu’elle trouvera Jin Cheng Mining Company Limited, une entreprise chinoise. Mais AVZ n’a jamais voulu l’entrée du nouveau partenaire dans la JV, au point de bloquer la tenue des conseils d’administration.

Aussi, dans les parts qui revenaient à Dathcom, AVZ a réclamé 5% pour qu’ils lui permettent de construire des routes, des écoles et des hôpitaux, en faveur de la population de Manono dans le Tanganyika. Mais rien n’a été réalisé à ces jours.

Mais qui avait octroyé à AVZ un permis de recherche sans l’aval du cadastre minier, l’organe technique ? L’on pointe du doigt l’actuel ministre des Mines. Une longue histoire qui frise la corruption.

MILLS TSHIBANGU EVENTRE LE BOA

Et à se demander, comment une société comme AVZ, ayant acheté 60% des parts à 350.000$, n’ayant pas construit ni écoles, ni hôpitaux, ni routes comme convenu avec l’Etat congolais, soit déclarée sérieuse par Jules Alingete?

Comment expliquer que Jules Alingete, un fonctionnaire de l’Etat, puisse défendre une entreprise privée, sachant qu’elle est en conflit ouvert avec l’Etat congolais dont il est censé défendre les intérêts ?

Comment comprendre qu’AVZ, ayant acheté 60% des parts à 350.000$, puisse souffler à Jules Alingete qu’une part sociale coûterait désormais 10 millions de dollars et qu’elle soit crue par l’inspecteur des finances ?

Pour toutes ces questions, Mills Tshibangu trouve que Jules Alingete n’a jamais été avec le Chef de l’Etat. Ce journaliste estime qu’il travaille pour son compte, à la construction d’une image de marque qui lui permettrait de devenir, un jour, le remplaçant de Félix Tshisekedi. Sa connivence avec AVZ n’est plus à démontrer. Ce journaliste d’investigation signale d’ailleurs que la sortie médiatique de Jules Alingete était fortement relayée sur le site de AVZ avec traduction de la langue pour tenir informés ceux qui lui en avaient passé la commande.

DE L’ARRESTATION DU DG DE LA COMINIERE

Pour ce qui est de la dilapidation de 33 millions de dollars entre les responsables de la Cominière, Mills Tshibangu a brandi des documents bancaires où Cominière a effectué un dépôt à terme de 12 millions de dollars dans une banque de la place. Le reste d’argent affecté au fonctionnement de l’entreprise et la rémunération du personnel.

Mills Tshibangu a révélé que la commission ministérielle instituée par le Chef de l’Etat pour étudier le conflit entre la Cominière et AVZ avait pris la résolution de demander à la Cominière de résilier le contrat signé avec AVZ. Et comme ce dernier n’avait réalisé que 1/3 des études de faisabilité, l’Etat congolais, à travers la Cominière, devrait récupérer les 2/3 de l’espace confié à AVZ. Voilà que la Cominière voulait s’exécuter, le jour même, son directeur général a été arrêté et mis en prison. Pour Mills Tshibangu, tout cela a été organisé par des hommes forts corrompus pour empêcher la Cominière de résilier le contrat avec AVZ.

Pour toutes ces raisons, Mills Tshibangu ne voit pas dans Jules Alingete, un homme au service de l’Etat congolais. Pour lui, c’est une personne qui œuvre dans le populisme, donnant l’impression de traquer les détourneurs des deniers publics, sans le faire. Selon ce journaliste d’investigation, c’est la tête du Chef de l’Etat que l’on cherche, la ministre d’Etat du Portefeuille avait travaillé sur instruction du Chef de l’Etat. Quand  ces parts étaient vendues à AVZ, Félix Tshisekedi n’était pas encore au pouvoir, vouloir accuser la ministre d’Etat du Portefeuille, c’est porter atteinte au Chef de l’Etat qui a donné l’ordre à cette dernière de faire ce travail. Ainsi, les propos de Jules Alingete sont de nature à monter la population contre le Président de la République.

« Alingete, que voulez-vous?« , s’interroge Mils Tshibangu qui demande à l’UDPS, l’Union Sacrée et à tous ceux qui aiment ce pays à se lever pour défendre  la patrie et le président de la République.              FDA

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