Un classique en temps de guerre

Le chef de l’Etat a parlé.  Un classique en temps de guerre. Normal que l’on trouve tous les ingrédients ou presque d’une adresse présidentielle en pareille circonstance. Appel à la mobilisation générale. Unité de la nation autour de l’Armée nationale. Trêve politique. Engagement à défendre l’intégrité du territoire jusqu’au sacrifice suprême. Constitutionnellement parlant, le Président de la république  est dans son rôle.

Par rapport à l’amour de mère-patrie, Félix-Antoine Tshisekedi prêche à des convertis. Les Congolais ont le patriotisme non chevillé au corps, mais incrusté dans l’âme.  Eux qui n’ont  plus rien à prouver sur le front de la défense de l’intégrité de leur territoire.

Plus d’une fois, le vaillant peuple de RDC a repoussé les mêmes envahisseurs. C’est sans doute parce que les Congolais tiennent à l’unité nationale comme à la prunelle de leurs yeux que la RDC survit encore dans ses frontières historiques.

Cette constance au niveau du  » petit peuple ?  » ne trouve pas toujours d’écho conséquent dans la sphère dirigeante.  Des équations individuelles nourries par des  considérations et postures  carriéristes  amènent souvent  à des arrangements particuliers où compromis et compromission ; concession et cession font bon ménage. Autant de brèches qu’utilisent cycliquement les adversaires de l’intégrité du territoire rd congolais pour  » légitimer  » leur plan méphistophélique. 

     Sous-traités tout en sous-traitant à leur tour les frères jumeaux que sont les pouvoirs rwandais et ougandais tendent le même piège depuis un quart de siècle !  Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on comprend difficilement que l’establishment de Kinshasa tarde à tirer les leçons de l’histoire.      

Confrontés exactement à la même menace,   à savoir l’agression sous -traitée par le couple rwando-ougandais sous couvert de devanciers du M23 dans le rôle des  » rebelles « , Laurent-Désiré et Joseph Kabila avaient,  chacun, dénoncé la mauvaise foi de Kigali et Kampala. Le père comme le fils avait battu le rappel des troupes. Au premier comme au second degré. Ils en avaient appelé aussi  au sursaut patriotique. Et… à la trêve politique et politicienne. Certains au sein de l’Opposition ne les avaient  pas suivis. .. Comme l’histoire sait se rappeler à notre bon souvenir. 

Qu’à cela ne tienne. Conformons,  enfin,  nos actes aux paroles. Abattons les barrières  des frustrations que tout esprit lucide et équilibré voit  afin de créer  les conditions du cessez-le-feu politique. La nécessaire union sacrée est à ce prix.  José NAWEJ

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