Séoul sky: le plus haut gratte-ciel de Corée offre son hospitalité aux Congolais

Capitale aux mille buildings, Séoul fascine par son urbanisme moderne. Ses artères propres et régulièrement entretenues ouvrent les couloirs à des centaines d’immeubles au design impressionnant. Mais de tous ces édifices,  »Séoul sky » est le seul qui côtoie au quotidien le firmament. Symbole du génie coréen, ce plus haut gratte-ciel du pays a accordé son hospitalité à une délégation congolaise de haut rang, en séjour depuis une semaine dans cette capitale asiatique.

Conduite par Tito Ndombi, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), cette équipe des officiels congolais et des professionnels de médias a eu l’honneur de gravir cet imposant édifice de 555 mètres, érigé il y a cinq ans, et classé aujourd’hui 5ème sur l’échiquier planétaire nous souffle Chunee Lee, notre guide et interprète coréen.

Implanté en plein cœur du centre des affaires de Séoul, ce gratte-ciel coréen, mué en site touristique, accueille du monde les week-ends. Au rendez-vous, des touristes se plaisent à gravir ses 123 étages le dimanche, journée de repos pour nombre de cadres et employés de la ville. Ce dimanche 16 novembre, aux centaines de touristes provenant de différents horizons, se sont associés des cadres et journalistes congolais, curieux de percer le mystère de ce bâtiment intelligent.

Un décor impressionnant

Dès l’entrée, rien qu’au rez-de-chaussée, le décor est impressionnant : des restaurants, des magasins… scintillent sous l’effet d’une lumière vive et d’une architecture miroitante. Aux anges, des visiteurs assiègent les restaurants, déployés de part et d’autre de l’entrée, en attendant l’heure de  »l’ascension ».  Ici en effet, l’ordre et la discipline sont de rigueur. Sauf exception, on est tenu de suivre l’ordre d’arrivée. Et donc de respecter la file indienne. Quel que soit l’âge ou le rang social.

A notre arrivée, nous nous plions à la règle. En rang, nous avançons à petits pas vers l’ascenseur. Et comme tous les visiteurs, nous sommes soumis au port du masque et au contrôle de température. Des précautions qui valent leurs pesants d’or dans une région qui a été, des mois durant, victimes de la pandémie du covid-19.

Un ascenseur à la vitesse de TGV

Quatorze au total, les Congolais au rendez-vous accèdent, enfin, à l’ascenseur au rez-de-chaussée. Bien accompagnés par Chunee Lee, notre guide et interprète coréen. Vérification faite. L’effectif est au complet. L’aval est donné. Et soudain, comme une fusée, l’ascenseur décolle. Non sans impressionner la plupart de  »ses passagers occasionnels ».

Dès notre entrée en effet, une douce musique orientale soufflait déjà en sourdine dans nos oreilles. Au démarrage de l’ascenseur, une lumière vive et multicolore transforme  »la coque’ qui nous transporte en un écran de cinéma. Plongée dans une auréole de lueurs, nous voyons devant nos yeux la projection de notre ascension dans le ciel coréen. Sous nos yeux, nous voyons s’éloigner la ville. Ce qui nous paraissait comme des gigantesques immeubles se rapetisse au fur et à mesure que l’ascenseur prend de la hauteur. On voit ainsi défiler des images d’une ville pensée et bâtie sur des normes modernes.

Et soudain, la course effrénée vers le ciel s’arrête. Ceux qui commençaient déjà à paniquer sous l’effet de  »la TGV ascendante » poussent un ouf de soulagement. Tous nos regards se rivent sur un tout petit marquoir électronique à l’entrée de l’ascenseur qui nous indique que nous sommes bien arrivés au 117ème niveau du gratte-ciel, tout en mentionnant le nombre de mètres franchis dans les hauteurs.

Que des  »waouh » !

Avant de franchir le seuil de l’étage qui nous accueille, une autre projection vidéo, sortie de nulle part, nous balance des images sur ce gratte-ciel historique et symbolique pour le peuple coréen, ce tigre asiatique qui a surpris le monde par son athlétique bond dans l’univers des pays émergents en 50 ans de dur labeur.

A peine la brève projection finie, nous voyons le mur qui couvrait l’accès à cet étage se dérober sous nos yeux, disparaissant dans le plafond et nous laissant voir enfin ce spectacle réel de la splendide vue de la ville de Séoul du haut de l’imposant gratte-ciel. Que des  »waouh » ! Tous les visiteurs, les Congolais y compris, s’émerveillent devant ce paysage panoramique bien visible à travers les murs vitrés et transparents de ‘‘Sky Seoul ».

Arrivant à tour de rôle pour admirer cette magnifique vue aérienne, les touristes, étrangers et coréens, slaloment dans le vaste couloir circulaire, se pressant vers le vitre pour mieux regarder la capitale du firmament. Certains crient de peur, redoutant d’être éjectés dans le vide tant le vitre de séparation est si limpide.

D’autres, les plus courageux, s’allongent sur un pavement translucide qui leur permettent de voir de visu Séoul sous leurs pieds… avec, certes, le risque de perdre l’équilibre et d’aller se fracasser sur le sol si jamais ce solide pavement vitré arrivait à céder.

Une vue du  »Mangengenge coréen »

La curiosité est telle que les visiteurs, une cinquantaine environ, courent ci et là pour avoir la meilleure vue de tel ou tel recoin de la capitale du haut de ce  »Mangengenge coréen » (le relief le plus culminant de Kinshasa, NDLR). Pour des enfants et autres jeunes curieux, des télescopes sont disposés dans les alentours pour leur permettre de zoomer des pans entiers de la ville qui apparaissent avec des dimensions microscopiques. Pour une vue plus large, un ban avec écran électronique a été fixé pour faciliter la compréhension à d’autres visiteurs.

En cas de fatigue, quelques poufs ont été aménagés autour des murs intérieurs de l’immeuble pour accueillir les hôtes fatigués ou ceux qui veulent contempler le paysage à 3 mètres de la baie vitrée, sans courir le risque de s’imaginer en train de parachuter dans le vide.

Pour immortaliser ces moments historiques dans le ciel coréen,  »Sky Séoul » a aménagé un balcon à l’étage supérieur pour les visiteurs qui veulent se rafraîchir en sirotant qui un café, qui une crème glacée. Autour d’eux, des trios de dessinateurs s’activent à réaliser les portraits des volontaires qui désirent garder le souvenir de ces quelques minutes passées au sommet de ce gratte-ciel coréen qui s’élèvent à 555 mètres du sol. Et lorsqu’on redescend au rez-de-chaussée par l’ascenseur à grande vitesse, c’est tout soulagé qu’on soupire de refouler, me sain et sauf, la terre ferme. Yves KALIKAT, depuis Séoul         

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