Les activités de la 1ère édition du Salon tuniso-congolais sur la santé, les industries pharmaceutiques, les dispositifs et équipements médicaux et les produits paramédicaux tenues à Kinshasa du 08 au 10 novembre 2022 se sont clôturées hier jeudi 10 novembre.
Pour lier l’utile à l’agréable, l’ambassadeur de la République de Tunisie en RDC, Bouzekri Rmili, a organisé une réception à sa résidence pour permettre aux deux peuples de raffermir leurs relations.
Dans son mot de circonstance, Bouzekri Rmili a salué la décision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d’instaurer la couverture santé universelle. Cette question devient un potentiel énorme de coopération et de partenariat pour les Tunisiens.
Le premier citoyen tunisien en RDC a fait savoir que son pays présente pas mal d’opportunités d’investissements avec le programme des 145 territoires. « Les Tunisiens sont en RDC pour créer des sociétés qui pourraient fabriquer des médicaments de qualité. Nous sommes en RDC pour coopérer avec nos frères et sœurs congolais« .
Il estime que l’organisation du premier salon tuniso-congolais sur la santé a permis aux médecins et chercheurs tunisiens de venir en RDC pour chercher des partenariats et investir dans le domaine de la santé, des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. La Tunisie a contribué à la formation de plusieurs cadres médicaux et paramédicaux de presque tous les pays africains, a-t-il renchéri.
Pendant les travaux du 1er salon sur la santé, » nous avons évoqué la problématique des médicaments contrefaits et de mauvaise qualité, lors de notre réunion de travail avec le ministre de la Santé et la vice-ministre. Plusieurs membres de la délégation ont évoqué ce problème et exprimé leur volonté de partager leurs expériences et expertises pour se prémunir contre ce fléau de la contrefaçon et la qualité « médiocre » des médicaments qui circulent surtout dans les marchés parallèles« , a mentionné Bouzekri Rmili.
A l’ouverture de ses assises, a-t-il dit : « Nous étions très honorés de la présence du président du Sénat, le professeur Modeste Bahati Lukwebo. Il y avait Mme la ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le ministre de la Santé, Mme la vice-ministre de la Santé. Donc, c’est pour montrer l’intérêt que manifestent les autorités congolaises que je remercie infiniment pour coopérer avec la Tunisie et pour donner un nouvel élan à notre coopération et de la développer davantage pour aboutir à une coopération stratégique entre les deux pays gagnant-gagnant ».
Et d’ajouter, ce premier salon sur la santé est organisé avec l’appui notamment du Centre de Promotion des Exportations de la Tunisie (CEPEX). Le diplomate tunisien a exprimé le voeu que cette première édition du Salon soit le point de départ qui permettrait d’établir une coopération durable dans le domaine de la santé entre les deux pays frères.
Selon lui, le secteur du tourisme médical est, depuis quelques années, en plein essor en Tunisie. « Mon pays est un pionnier dans ce domaine et ne cesse de se développer. Riche d’une longue tradition médicale, et toujours classée aux premiers rangs à l’échelle mondiale, par le rapport de Davos, sur le critère de la santé, la Tunisie se positionne aujourd’hui comme une destination phare de santé et de bien-être« , a-t-il vanté.
Grâce à ses compétences médicales très qualifiées, la Tunisie est devenue le centre du tourisme médical ces dernières années. Selon le rapport de la « North Africa Health« , réalisé par l’Oxford Business Group, la Tunisie est un pays reconnu dans le domaine, grâce, entre autres, à ses soins en thalassothérapie (ou cures thermales), soins dentaires, chirurgie thoracique et cardiovasculaire, chirurgie urologique, ophtalmologie, cœlioscopie, chirurgie carcinologique, chirurgie neurologique, et son excellente réputation en chirurgie esthétique qui attirent beaucoup de patients internationaux. Plus de 500.000 touristes médicaux venant des pays du Continent et d’Europe se rendent en Tunisie chaque année pour se faire soigner, a confié le dynamique ambassadeur Bouzekri Rmili.
La Tunisie est aujourd’hui classée deuxième en Afrique au niveau des indicateurs « OMS » de la santé (après l’Afrique du Sud). Le secteur génère des recettes en devises de l’ordre de 1 milliard de dollars américains. D’après les chiffres officiels, plus de 40% des recettes du tourisme global émanent du tourisme médical, a conclu l’ambassadeur tunisien. Mathy Musau