Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a pris part hier mercredi 2 novembre, à la célébration de la journée mondiale contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, organisée par l’ONG de défense de droits de journalistes, JED (Journalistes en danger).
A cette occasion, le ministre Muyaya a rappelé le contexte de guerre médiatique pendant cette période cruciale où la RD Congo fait face à une nouvelle agression du Rwanda, sous couvert du M23.
Aussi, le patron de la Communication et Médias en RDC, a-t-il insisté sur le rôle et devoir du journaliste en cette période critique de menace de l’intégrité du territoire national.
«C’est toujours bien d’avoir l’évaluation. Car, JED est comme notre thermomètre de ce qui se fait. Mais il y a des points sur lesquels j’ai émis des réserves, parce que globalement la situation des journalistes est en évolution. Vous vous souviendrez qu’en début d’année, nous avons eu à organiser les états généraux de la Communication et Médias. Et la recommandation principale était la nouvelle loi. La loi étant élaborée; elle est au parlement et fera l’objet de discussions. Mais malheureusement il y a encore des cas qui touchent à la liberté de la presse non seulement ici mais principalement dans l’Est dans les zones à problème», a expliqué le ministre Muyaya.
Il a, par ailleurs, rappelé l’engagement pris par le gouvernement. A savoir, défendre les journalistes exerçant leur métier.
A ce sujet, soulignons que le Chef de l’Etat avait promis de ne pas aliéner l’indépendance de journalistes. C’est dans ce cadre que le ministre va réactiver le mécanisme qui existe déjà avec JED, pour s’assurer du suivi de manière étroite, de chaque cas répertorié de journalistes stigmatisés ou attaqués pour tel ou autre cas.
En même temps, le ministre a recommandé la nécessité pour les journalistes de travailler en connaissance du contexte actuel et en tenant compte de la nécessité de rester professionnel à chaque occasion.
«Nous sommes dans une guerre médiatique. Il y a lieu de nous interroger sur le rôle qui doit être le nôtre. Le journaliste lui-même doit être responsable de sa propre sécurité», a-t-il insisté.
Intervenant à cette commémoration, le professeur Jean- Chrétien Ekambo a annoncé la publication d’un livre blanc sur les indicateurs des atteintes des journalistes à l’ordre public. Cet ouvrage va déterminer ce qui est mis en danger.
Au constat fait par JED sur le journalisme qui se meurt, le professeur Ekambo estime qu’il se pose un problème d’entendement.
«Qu’enseignons- nous aux jeunes journalistes? Ils ne sont plus créateurs d’information mais accompagnateurs. Ils doivent s’inspirer sur les sources humaines (10%) et les sources techniques. Aujourd’hui nous avons les sources muettes, satellites et espions, de big data, méta données. Le journaliste n’a plus le monopole d’accompagner l’événement comme avant. Mais on lui demande plus alors qu’on le menace» a-t-il déploré.
On rappelle qu’en ce qui concerne le rapport présenté en ce jour de commémoration de la Journée mondiale contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, JED a recensé 124 cas d’attaques diverses contre les journalistes et les médias dont 49 journalistes menacés ; 37 journalistes arrêtés ; 18 journalistes agressés ; 17 radios ou émissions interdites; 2 journalistes enlevés et 1 journaliste tué.
Cellcom Ministère de la communication et médias
*La titraille est de Forum des As