* »Le moment est venu de nous lever pour mettre définitivement fin à cette situation qui plombe le développement de notre pays « , déclare le porte-parole du Gouvernement.
Le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement a animé hier lundi 31 octobre, un briefing hebdomadaire sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Lors de ce face à face avec la presse, Patrick Muyaya a appelé les Congolais àl’unité pour défendre la patrie contre l’agression rwandaise sous couvert des terroristes du M23.
« Il y a un point commun qui nous unit tous, c’est la patrie. Il y a un besoin pour nous, plus qu’avant, de nous mettre ensemble. Le Congo ne peut demeurer dans la faiblesse que si nous, leaders, continuons à être divisés. Pour le Congo, jeunes, femmes, journalistes, tous devons être au front pour défendre notre patrie, la seule que nous avons « , lance Patrick Muyaya.
Par ailleurs, le porte-parole du Gouvernement exhorte ses compatriotes à « ne pas laisser les gens penser qu’ils peuvent s’hasarder à prendre 1 cm2 du territoire et se dire que le Congo est trop grand pour être gouverné par les Congolais. «
Et de poursuivre : » Ce n’est qu’en lançant un message d’unité que nous pourrons démontrer à la face du monde que nous sommes nous-mêmes les mieux placés pour assurer notre défense. Cette situation doit être la dernière parce qu’on ne doit pas voir tout une génération, à compter du génocide de 1994, être dans une situation de détresse : des femmes violées, des enfants qui ne vont plus à l’école, des avenirs gâchés. Cette fois-ci, le moment est venu pour nous lever tous et mettre un terme définitivement à cette situation qui plombe finalement notre développement « .
Patrick Muyaya rappelle que le Président Félix Tshisekedi à son avènement à la tête du pays a fait le choix difficile de reconstruire la paix dans la sous-région avec chacun des pays voisins de la RDC. Des accords ont été signés de manière la plus transparente pour protéger les investissements. Mais, fait-il remarquer, cet agenda transparent et clair qui a été proposé, le Rwanda n’en veut pas, préférant la voie de la guerre et de la violence.
UNION SACREE
Au regard de l’évolution de la situation sécuritaire aujourd’hui, ainsi que le rapport diplomatique avec le Rwanda, le Porte-parole du Gouvernement constate que » la volonté du Rwanda est de faire la guerre de manière permanente à la République démocratique du Congo. Et la guerre qui nous est faite aujourd’hui, n’est pas une guerre contre le Président Félix Tshisekedi. Mais une guerre faite à tous les Congolais. Parce que pendant 25 ans, le rapport existe. Les Rwandais se sont construit des réseaux qu’on démantèle. La ministre des Mines a confié que le Rwanda veut adhérer au processus de Kimberley alors qu’il ne dispose pas de diamant dans son sous-sol. Il y a un réseau de trafics que Kigali a toujours voulu entretenir. C’est ce réseau qui lui permet de survivre et faire fonctionner son économie. Le Rwanda a décliné la proposition de faire les affaires au grand jour que le Président Félix Tshisekedi a faite. » Aussi claire que l’eau de roche, Kigali n’est pas prêt à faire les affaires de manière transparente. Ils se sont construits justement dans les pillages des ressources telles que bien souvent documenté.
ESPOIR EN L’AVENIR
Selon Patrick Muyaya, le meilleur est à venir. Le ministre fait savoir qu’il y a un plan massif de réforme de l’armée. » On a fait aboutir la loi de programmation militaire qui était attendue depuis une bonne dizaine d’années. Dans le budget en cours d’examen au Parlement dont on demandera la recevabilité ce jour à travers la voix du chef du Gouvernement, le budget consacré à la défense est d’un milliard de dollars US. C’est un effort considérable qui a été fourni. Quoi qu’il en soit, grâce à la stratégie mise en place, on va assurer la montée en puissance de nos forces armées pour défendre l’intégrité de notre territoire « , rassure-t-il.
Le pays est en train de se donner les moyens de la préservation de ses richesses. Muyaya exhorte les Congolais à s’abstenir de critiquer l’armée, surtout dans un contexte où le pays doit être défendu. Il demande aux médias de ne pas faire, par exemple, la publicité de ce que font les agresseurs. » Il faut toujours avoir du recul par rapport au dynamisme de la situation opérationnelle sur terrain. Il est important que les uns et les autres intègrent cet aspect « , fait-il remarquer.
Il ajoute pour finir : « Nous devons tous comprendre que nous avons un rôle à jouer. De quel droit le Gouvernement rwandais dit à la face du monde qu’il est le défenseur des Tutsi et Hutu établis en RDC et qu’on appelle les Rwandophones ? Au nom de quel droit ils doivent penser mener une guerre au Congo sur un prétendu discours qui n’existe pas. Il faut dénoncer cette attitude mensongère parce que eux dans leur stratégie de manipulation, il n’est pas exclu qu’ils instrumentalisent des gens en interne pour qu’on prenne pour cible des populations rwandophones. Il ne faut pas faire le jeu de l’ennemi, il ne faut pas s’en prendre aux Rwandophones qu’il y a en RDC. Même les citoyens rwandais qui sont ici, il ne faut pas vous en prendre à eux. Ce ne sont pas eux le problème, mais leur régime qui pense que c’est par la haine, la guerre, la terreur qu’ils peuvent prospérer. Ils trouveront tous les Congolais en face« , prévient Patrick Muyaya. Didier KEBONGO