Nicole de Moor : «Sans une coopération intense, nous donnons le champ libre aux trafiquants »

*La Belgique fait face pour le moment à une considérable augmentation de demandes de protection venant de la RDC, fait savoir la Secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration.

Au terme de sa visite de travail en RDC, du 13 au 17 novembre courant, la Secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration, Madame Nicole de Moor, a animé hier mercredi 16 novembre, une conférence de presse au cours de laquelle elle a fait le point sur la coopération bilatérale entre Kinshasa et Bruxelles en matière de migration et de demandes d’asile en Belgique.

Lors de sa visite, la Secrétaire d’Etat belge a confirmé l’excellence des relations en matière de migration entre son pays et la RDC. «L’organisation de campagnes d’information et de prévention, l’organisation de formations pour les agents de la Direction Générale de Migration (DGM), ou encore la construction de bâtiments pour la DGM en vue de renforcer ses capacités de contrôle des migrations depuis et vers son territoire» illustrent la coopération mutuelle entre Kinshasa et Bruxelles en matière de migration.

Selon Madame de Moor, la Belgique va poursuivre, voire intensifier ses engagements dans les années à venir car, souligne-t-elle, «sans une coopération intense avec les autorités congolaises, nous donnons le champ libre aux trafiquants».

Responsable de la gestion de tous les étrangers vivant sur le sol belge, la Secrétaire d’Etat a également attiré l’attention sur le fait que «la Belgique fait face à une augmentation considérable des demandes de protection venant de la RDC. Entre janvier et octobre 2022, dit-elle, l’Office des Etrangers a déjà enregistré plus de 700 nouvelles demandes, alors que pour toute l’année 2021 il n’y en a eu que 303», indique-t-elle, précisant que  «la plupart de ces demandes ne répondent pas aux critères prévus dans la Convention de Genève, ou sont frauduleuses et sont donc systématiquement rejetées». Et par conséquent, ces personnes finissent par entrer dans la clandestinité sans bénéficier d’aucune aide financière.

La procédure d’asile, explique la Secrétaire d’Etat belge, n’existe en réalité que pour des personnes victimes de persécution grave et qui craignent pour leur vie ou leur liberté. 

Toutefois, à en croire Madame de Moor, la Belgique veut mener une politique migratoire adéquate, basée sur le respect des règles et de la dignité des personnes. «Chaque année, notre ambassade à Kinshasa délivre de nombreux visas pour la Belgique et d’autres pays de l’espace Schengen dans le cadre des visites familiales, du tourisme, des voyages d’affaires, ou encore des études», fait-elle savoir. En définitive, insiste la Secrétaire d’Etat, «la possibilité pour les Congolais de se rendre en Belgique doit être promue, cela doit se faire dans le strict respect de la loi

Et de préciser: «Il existe des façons régulières et irrégulières de migrer. Il est fondamental que les Congolais obtiennent les bonnes informations et migrent de manière régulière, afin d’éviter les mauvaises surprises. Je considère qu’il est de ma responsabilité de sensibiliser la population congolaise, et de donner des informations fiables par rapport à la situation en Belgique, afin d’éviter que d’autres personnes ne se fassent exploiter par des trafiquants en Belgique, afin d’éviter que d’autres personnes ne se fassent exploiter par des trafiquants sans scrupules à l’avenir».

Finalement, la Secrétaire d’Etat a souligné l’existence de filières clandestines qui envoient des milliers de jeunes Congolais à Chypre, en leur promettant l’eldorado européen, et une arrivée rapide dans l’espace Schengen, notamment en Belgique ou en France. En réalité, ces Congolais sont renvoyés au Congo depuis Chypre. Didier KEBONGO

La coopération bilatérale entre la Belgique et la RDC en matière de migration et point sur les demandes d’asile en Belgique

Le Secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration, Madame Nicole de Moor, effectue une visite de travail en République démocratique du Congo du 13 au 17 novembre 2022. Elle est responsable de la gestion de tous les étrangers présents sur le territoire belge.

Lors de sa visite, la Secrétaire d’Etat a confirmé les excellentes relations en matière de migration entre la Belgique et la RDC. La coopération mutuelle entre les deux pays a donné lieu à l’organisation de campagnes d’information et de prévention, l’organisation de formations pour les agents de la Direction Générale de Migration (DGM), ou encore la construction de bâtiments pour la DGM en vue de renforcer ses capacités de contrôle des migrations depuis et vers son territoire.

Secrétaire d’Etat de Moor : « La Belgique va sans aucun doute poursuivre et intensifier ses engagements dans les années qui viennent car sans une coopération intense avec les autorités congolaises, nous donnons le champ libre aux trafiquants« .

La Secrétaire d’Etat a également attiré l’attention sur le fait que la Belgique fait face à une augmentation considérable des demandes de protection venant de la RDC. Entre janvier et septembre 2022, l’Office des Etrangers a déjà enregistré 603 nouvelles demandes, alors que pour toute l’année 2021 il n’y en a eu que 303. La plupart de ces demandes ne répondent pas aux critères prévus dans la Convention de Genève, ou sont frauduleuses. Ces demandes sont donc systématiquement rejetées.

La Belgique veut mener une politique migratoire adéquate, basée sur le respect des règles et de la dignité des personnes. Chaque année, notre ambassade à Kinshasa délivre de nombreux visas pour la Belgique et d’autres pays de l’Espace Schengen dans le cadre des visites familiales, du tourisme, des voyages d’affaires, ou encore des études. La possibilité pour les Congolais de se rendre en Belgique doit être promue, mais je répète cela doit se faire dans le strict respect de la loi.

Secrétaire d’Etat de Moor : « Il existe des façons régulières et irrégulières de migrer. Il est fondamental que les Congolais obtiennent les bonnes informations et migrent de manière régulière, afin d’éviter les mauvaises surprises. Je considère qu’il est de ma responsabilité de sensibiliser la population congolaise, et de donner des informations fiables par rapport à la situation en Belgique, afin d’éviter que d’autres personnes ne se fassent exploiter par des trafiquants en Belgique, afin d’éviter que d’autres personnes ne se fassent exploiter par des trafiquants sans scrupules à l’avenir« .

Finalement, la Secrétaire d’Etat a souligné l’existence de filières clandestines qui envoient des milliers de jeunes Congolais à Chypre, en leur promettant l’eldorado européen, et une arrivée rapide dans l’espace Schengen, notamment en Belgique ou en France. En réalité, ces Congolais sont renvoyés au Congo depuis Chypre. Kinshasa, le 16 novembre 2022

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