Modeste Bahati lance l’ouverture des travaux à Kinshasa

Le président du sénat rdcongolais, Modeste Bahati a procédé, hier mardi 8 octobre à Kinshasa, à l’ouverture des travaux de la première édition du Salon tuniso-congolais sur la santé, les industries pharmaceutiques, les dispositifs et équipements médicaux ainsi que les produits paramédicaux. La cérémonie s’est déroulée au Musée national sur le boulevard Triomphal, en présence d’une quinzaine de délégués de grandes entreprises tunisiennes opérant dans le secteur de la santé et des opérateurs congolais du même domaine.

«Nous saluons ce premier Salon sur la santé, les industries pharmaceutiques, les dispositifs et équipements médicaux et les produits paramédicaux qui permettra aux opérateurs et personnels de santé de la RD Congo et de la Tunisie, de développer davantage leurs activités et offrir les services et les soins de qualité à leurs populations respectives. En particulier, aux Congolais qui, comme on le sait, est en manque. Voila pourquoi, je suis venu répondre à cette invitation de l’ambassadeur de la Tunisie pour que nous puissions encourager ceux des Congolais qui voudraient nouer de bonnes relations et développer les affaires avec leurs frères Tunisiens», a expliqué en substance le speaker de la Haute assemblée du Parlement congolais.

Au-delà du factuel et des termes des objectifs assignés à ce salon, Modeste Bahati estime qu’il y a lieu d’entrevoir plus. «(…) Pourquoi pas organiser des tourismes médicaux et aussi implanter des industries pharmaceutiques à Kinshasa. C’est aussi la volonté de la délégation venue de la Tunisie qui voudrait la création des entreprises, en coopération avec les Congolais. Il s’agit des entreprises qui fourniront des médicaments, de différents équipements médicaux pour ainsi permettre  qu’on puisse réduire tant soit peu, le coût qui pèse déjà sur les familles, les sociétés et même les institutions. Voilà, tout l’intérêt que nous attachons à cette première édition du Salon tuniso-congolais», a renchéri le speaker du Sénat.

Saluant la détermination du Chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi qui a inscrit la santé des Congolais parmi les priorités de son quinquennat en cours, Modeste Bahati considère cette manif «Business to business (B to B), comme un cadre idéal d’échanges de collaboration et de partage entre les opérateurs, les décideurs  et  les experts des deux pays. Ce, en vue de répondre efficacement aux sempiternels problèmes de santé auxquels la RDC se trouve confrontée depuis plusieurs décennies.

Présente à cette cérémonie d’ouverture, Mme Claudine  Ndusi, ministre rd congolaise de l’Emploi, travail et prévoyance sociale (ETPS), a préconisé l’élaboration d’une feuille de route de la mise en application des recommandations issues de ces assises. Selon elle, ce chronogramme concerté aurait ainsi le mérite de garantir la continuité des échanges, aux fins d’amener les peuples congolais et tunisien à en tirer le maximum de profit. Ainsi, souligne-t-elle, on aura gagné en termes de contribution à l’élargissement d’une protection sociale adéquate à tous les Africains.

«LA TUNISIE, DESTINATION PHARE DE SANTE ET DE BIEN-ETRE»

Dans son discours, l’ambassadeur de la Tunisie en RD Congo, Adel Bouzekri Rmili, a formulé le vœu de voir cette première édition du Salon tuniso-congolais, servir de point de départ d’une coopération durable entre les deux pays dans le domaine de la santé.

Esquissant la carte postale de son pays, le diplomate tunisien a renseigné que le secteur du tourisme médical est, depuis quelques années, en plein essor au pays de Kaïs Saïed. «Mon pays est un pionnier dans ce domine et ne cesse de se développer. Riche d’une longue tradition médicale, et toujours classée aux premiers rangs à l’échelle mondiale, par le rapport de Davos, sur le critère de la santé, la Tunisie se positionne aujourd’hui comme une destination phare de santé et de bien-être», a renseigné Adel Bouzekri Rmili.

Se référant au rapport de la «North Africa Health», réalisé par l’Oxfrod Business Group, le même diplomate tunisien a ajouté que grâce à ses compétences médicales qualifiées, la Tunisie est devenue le centre du tourisme médical de ces dernières années. Ce, à la faveur, entre autres, de ses soins en thalassothérapie ou cures thermales, des soins dentaires, de la chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Le tourisme médical en Tunisie est également attribuable à la notoriété du pays en matière de chirurgie urologique, d’ophtalmologie, de cœlioscopie, de chirurgie carcinologique.

L’ambassadeur Adel Bouzekri Rmili ajoute à ces premiers facteurs de l’essor du tourisme médical dans son pays, la chirurgie neurologique et la chirurgie esthétique qui, selon lui, attirent nombre de patients de différents coins de la planète. «Plus de 500.000 touristes médicaux venant des pays du continent et d’Europe se rendent en Tunisie chaque année pour se faire soigner», a-t-il renchéri.

Et d’ajouter : «La Tunisie est aujourd’hui classée 2ème en Afrique au niveau des indicateurs OMS de la santé, après l’Afrique du sud. Le secteur génère des recettes en devises de l’ordre de 1 milliard USD. D’après les chiffres officiels, plus de 40% des recettes du tourisme global émanent du tourisme médical».

Parmi les atouts de la Tunisie, Adel Bouzekri Rmili cite de mémoire, la qualité des services, le confort, les tarifs compétitifs, la sécurité sanitaire, la proximité géographique, la bonne desserte aérienne (sauf avec la RD Congo), la douceur du climat, la convivialité de l’environnement, la fiabilité des structures sanitaires. S’ajoutent à cela, les commodités modernes, le savoir-faire et la maitrise de la technologie, les infrastructures hôtelières répondant aux standards internationaux, avec des unités de luxe recommandées  pour les périodes de convalescence et de détente.

INITIER UNE COOPERATION WIN-WIN

On rappelle que depuis décembre 2021, le Président Félix Tshisekedi avait doté la RD Congo d’une couverture «Santé Universelle pour tous». Selon  Adel Bouzekri Rmili, l’adoption du Plan stratégique de ladite Couverture santé, est une importante étape dans le processus d’accès égalitaire aux soins de santé des Congolais.

«A mon humble avis, cet important et ambitieux projet présidentiel présente une excellente opportunité pour nos deux pays d’initier une coopération bilatérale dans le domaine de la santé et de la prévoyance sociale, telle qu’exprimée par leurs excellences Mme la ministre de EPTS et M. le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention lors de nos deniers entretiens», a-t-il enchainé.

Selon les termes de référence de cette première édition du Salon tuniso-congolais, le Gouvernement de Kinshasa ayant opté pour la Couverture sanitaire universelle (CSU) et présenté sa stratégie nationale en la matière, aura forcément besoin d’u grand nombre de cadres médicaux et paramédicaux. «D’où, l’importance de développer une coopération avec un pays comme la Tunisie qui a contribué activement à la formation d’un grand nombre de médecins et de personnel de la santé  de différents pays frères», explique le document parvenu à Forum des As.

On rappelle que le salon ouvert hier à Kinshasa, a l’ambition de scruter les voies et moyens susceptibles d’initier une coopération gagnant-gagnant ou «Win-win». Présentant le contexte dans lequel se tiennent ces assises de Kinshasa,  Adel Bouzekri Rmili a rappelé que la Tunisie a été choisie, par l’OMS, avec 5 autres pays africains (Afrique du sud, Egypte, Kenya, Nigeria, Sénégal), pour mettre en place des unités de production de vaccins anti Covid-19 et autres maladies en Afrique. D’où, conclut-il, «l’intérêt pour la RD Congo de coopérer avec la Tunisie et de s’inspirer de son expérience». La clôture des travaux dudit Salon est prévue pour ce jeudi 10 novembre. Grevisse KABREL

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