Le Département d’Etat américain et le Fida oeuvrent pour la réduction des émissions de méthane

Le Département d’Etat américain et le Fonds international de développement agricole (Fida) ont décidé d’oeuvrer de concert pour aider les petits exploitants agricoles des pays en développement à mieux s’adapter aux changements climatiques et à réduire leurs émissions de méthane, rapporte un communiqué du Fida.

Ce nouveau partenariat a été annoncé mercredi 23 novembre à Charm El-Cheikh, en Egypte lors de la conférence sur les changements climatiques dite COP27. Il entre dans le cadre du Pacte mondial sur le méthane, un gaz hautement polluant. Les deux parties travailleront de concert afin de faire de l’atténuation des émissions de méthane une priorité dans le cadre des projets du Fida actuellement à l’étude. Ces projets, précise la source, représentent un financement évalué à 500 millions de dollars américains.  Ils se baseront sur des techniques faiblement émettrices dans des domaines souvent considérés comme émettant de grandes quantités de méthane, tels que l’élevage ou la riziculture. 

La vice-présidente adjointe du Fida, responsable du Département de la stratégie et de la gestion des savoirs, Jo Puri, a souligné qu’actuellement, 80% des activités du portefeuille de cette agence spécialisée des Nations unies ont le potentiel de contribuer à la réalisation du Pacte mondial sur le méthane.

AMELIORER LA NOURRITURE ET LA SANTE DES ANIMAUX 

«Les petits exploitants agricoles peuvent contribuer de façon précieuse aux efforts d’atténuation déployés à l’échelle mondiale. Le Fida travaille d’ores et déjà à des méthodes d’élevage faiblement émettrices. En améliorant la nourriture et la santé des animaux, il est possible de faire une différence en matière de réduction des émissions de méthane», a-t-elle indiqué. Selon le Pacte, le Fida va examiner les enseignements tirés de l’expérience d’une part, il va, d’autre part, s’en inspirer  pour réduire les émissions de méthane imputables à l’agriculture. Au finish, il appliquera ces méthodes au service de ses objectifs, qui sont de renforcer la résilience des communautés rurales vulnérables, d’améliorer leurs capacités de production alimentaire et de stimuler leur développement économique global. Du côté américain, Rick Duke, Envoyé présidentiel adjoint pour les questions climatiques a salué la collaboration entre les deux partenaires.

«Le Fida est un excellent partenaire des Etats-Unis. Je me réjouis de travailler avec eux à la réalisation des objectifs du Pacte mondial sur le méthane», s’est-il réjoui. Il croit dur comme fer que «ce partenariat  permettra aux petits producteurs d’obtenir l’appui financier et politique dont ils ont besoin pour réduire les émissions de méthane tout en consolidant leur résilience face aux effets des changements climatiques».

PLUS D’EFFETS DE CHANGEMENTS CLIMATIQUES CHEZ LES PETITS PRODUCTEURS

L’on estime que l’agriculture à petite échelle contribue moins aux changements climatiques que l’agriculture à grande échelle. Les petits producteurs utilisent moins d’engrais à base d’énergies fossiles. Ils font moins appel à des machines fonctionnant aux énergies fossiles et émettent moins de gaz à effet de serre. Malheureusement ce sont eux qui subissent le plus d’effets des changements climatiques. Jo Puri n’a pas manqué de souligner que ce partenariat avec le Département d’Etat américain est une occasion pour le Fida «de montrer la voie à l’échelle mondiale en matière de lutte contre les changements climatiques, la voie médiane entre atténuation et adaptation».                Elle a affirmé qu’il existe de nombreux programmes mis en œuvre par les agriculteurs et axés sur la productivité qui permettent tout à la fois d’atteindre les objectifs en matière de développement économique, d’adaptation et d’atténuation des émissions de méthane. Entre 2019 et 2021, le Fida a affecté 1,2 milliard de dollars américains au financement de l’action climatique, dont 1,1 milliard USD alloué à des activités d’adaptation. Les USA sont un membre fondateur du Fida et son premier donateur. Ils ont contribué à hauteur de 1,1 milliard USD au cycle de reconstitution des ressources actuel sur trois ans et ont annoncé le déblocage de 129 millions USD supplémentaires. Dina BUHAKE

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