La province chinoise de Fujian en plein essor, émerveille par ses infrastructures

La province de Fujian située sur la côte Sud-est de la Chine est une pure merveille de la nature, avec un taux de couverture forestière de 66,8 %. Région montagneuse, Fujian doit sa réputation à son célèbre thé, le fameux thé Oolong (wulong). De par sa situation géographique son climat est chaud.  La température moyenne annuelle oscille entre 15°C et 22°C. La province fait face à Taïwan à l’Est à travers le détroit de Taïwan. Le séjour dans cette province, est l’un des moments inoubliable de notre immersion en Chine.

Nous avons découvert Fujian par la ville de Xiamen, dont le cœur se situe sur une ile et relié au continent par un grand pont (Haicang pont). Sa partie méridionale comprend des collines que l’on aperçoit en se déplaçant dans la cité. En plein essor, Xiamen, est dotée de belles infrastructures. On remarque des chantiers à plusieurs endroits de la ville.  « Une ligne de métro est en construction. Et d’autres chantiers c’est l’érection de nouveaux immeubles » nous explique un membre de la délégation venue nous accueillir. 

La Chine poursuit son engagement vers une nouvelle ère. Xiamen est une importante plaque tournante du réseau national de transport intégré, avec son port, l’un des principaux de la cote chinoise, d’une capacité de chargement de plus de10.000 tonnes.

Sur place, nous avons pu admirer des immenses paquebots de croisière à quai. Debout, face à ce monstre de fer  le terme infiniment petit prend tout son sens. «Le port de Xiamen est un port à conteneurs majeur, de départ pour les paquebots et un port clé pour les échanges inter-détroit.  C’est l’un des quatre centres d’expédition internationaux de Chine. Le littoral s’étend sur 3.752 km, créant des ports naturels de différentes tailles. Et l’initiative maritime de la Route de la Soie a donné une forte impulsion au développement du port de Xiamen et d’autres ports» explique fièrement notre guide.

Une autre facette de la Chine   

Plus tard, à bord d’un ferry nous avons traversé le détroit de Lujiang pour l’ile de Gulangyu. Cette portion de terre de Xiamen est un véritable « paradis ».  Elle bénéficie d’un climat annuel  printanier. D’imposants gratte-ciel visibles dans les grandes agglomérations sont remplacés par  des habitations de style coloniales. Reflet de l’intégration des cultures chinoise et occidentale.

Ici, pas de véhicule à essence ou diesel ni de vélo, juste des véhicules insulaires à moteur électrique. «On a l’impression de ne plus être en Chine» lâche un confrère malgache. Par cette belle journée ensoleillée, au dédale des ruelles pavées, nous avons assisté à un spectacle de marionnette, visité tour à tour l’Exposition sur l’histoire et la culture de Gulangyu, le musée des Pianos et celui des Orgues. L’intérieur du bâtiment ressemble à une sinagogue dégageant une bonne fraîcheur. La comparaison s’arrête là. C’est  le seul musée d’orgue de Chine et le plus grand au monde.

Une fusion de culture

Au détour d’une ruelle, notre guide nous demande de sortir des véhicules. Dans une cour arrière, un groupe d’artistes musiciens habitants de l’ile. Six hommes et deux femmes, la cinquantaine révolue, nous ont offert un beau spectacle de musique. Les mélodies interprétées rappelaient les  iles haïtiennes, et un peu de salsa. Ici, les cultures chinoises, de l’Asie du Sud-est et occidentales se rencontrent accompagné de beau paysage. Les anciens consulats et les résidents des étrangers existent encore. Des architectures qui témoignent de la pluralité de la culture de cette ile. Grace à ses belles villas, Gulangyu, est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2017 et reçoit des milliers de touristes.

Avant de rejoindre Nanping, nous avons admiré le coucher du soleil sur la plage  « Un pays deux Système » littorale qui face à Taiwan. Un endroit bien aménagé, beaucoup de gens y flânent. D’autres s’adonnent à la photographie ou au footing. Quelques téméraires de notre groupe, ont plongé dans l’océan Pacifique. Une dernière visite s’est déroulée à Xiamen King Long Unites Automotive, entreprise dans le secteur automobile. Elle fabrique des bus sans chauffeur qui sont déjà en circulation dans certaines régions. Mais aussi des vans, des autocars, des camions et d’autres modèles et possède des succursales dans des capitales africaines. Un poids lourd dans l’économie de la ville de Xiamen.

Quand l’homme dompte la nature

Une fois à la cité de Nanping, il nous a fallu plus au moins 3 heures de route pour rejoindre le comté de Guangze. Le long de la route, à bord d’un autocar, c’est un beau paysage qui vous accompagne. Des collines, des falaises, des forets de la verdure de bout en bout. Bien que loin de la capitale les routes sont praticables. Ce, malgré le relief hostile. Les montagnes ne sont pas un obstacle. Des tunnels, de 400, 600, 800 ou 1000 mètres,  sont creusés pour relier les villes. Ce qui contribue au développement des districts.  Les villages et les bourgs que nous traversions sont tous modernes avec de belles constructions neuves.

Au comté de Guanze, nous avons visité Fujian Sunner Group, une société agroalimentaire, fournisseur de poulet. Une grande usine y ait implantée. Le service va de l’élevage à la production. Nous avons également participé à une séance de dégustation de thé, référence de la région. Et sur le trottoir de la grande avenue, au son d’une musique rythmée, des femmes pratiquaient la danse dite sur place. Une sorte de gymnastique beaucoup pratiquée en Chine. Bien qu’à plus de 1800 km de Beijing, les habitants du coin n’ont rien à envier à ceux des grandes villes.  Les conditions de vie sont les mêmes (eau  électricité, internet…)

Le périple à Fujian s’est poursuivi  dans la ville de Zhima avec une visite au parc de démonstration écologique. A la cité de Wuyishan, la principale ville touristique de la province, au milieu de la végétation, un parc est né pour admirer la nature, les montagnes la richesse des lieux.

Parmi les divertissements, 1h30 de randonnée sur le ruisseau au «Neuf  Virages» au pied du mont Wuyi sur des pirogues en bambou. Ce ruisseau cristallin traverse le site pittoresque de l’Ouest à l’Est avec neuf virages le long du parcours. Au soir,  le spectacle la «Grande Robe Rouge» avec ses lumières et impression 3D, se déroule à ciel ouvert sur des gradins à rotation, vous transporte d’un point à un autre comme dans un rêve. C’est à couper le souffle.

Mont Wuyi berceau du Thé Oolong

C’est sur les monts Wuyi que pousse le célèbre thé Oolong.  Le tiers de la population de cette cité travaille dans l’industrie du thé. On en a profité pour découvrir le secret de fabrication de thé dans les usines visitées. Un travail minutieux, fait étape par étape, avec amour et respect de l’environnement est la recette de cette fameuse tisane, nous apprend-t-on. Ici, certains plats se préparent avec des feuilles de thé. Les fretins sautés au feuille de thé, un régal.

Le district de Shaxian, réputé pour ses amuse-gueules, a clôturé notre tournée. Dans une salle d’exposition, les plats du terroir sont présentés aux visiteurs. Des moments de dégustation pour découvrir les plats dont les gouts varient, du sucré, du pimente…les agriculteurs font des directs sur les réseaux pour présenter leurs produits et les vendre. Une autre ville de cette région qui exploite son potentiel pour créer des revenus. D’où une synergie qui se développe pour faire rayonner la province de Fujian. Un séjour dans cette région suffit pour comprendre que ‘’La Chine on ne la raconte pas. Il faut la vivre‘’. Fyfy Solange TANGAMU/ Beijing

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