Réagissant aux préoccupations soulevées par les élus nationaux, membres de la Commission Droits humains de l’Assemblée nationale, la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a reconnu les problèmes sérieux que traverse le pays concernant la surpopulation carcérale. «La population a augmenté et le taux de criminalité aussi ajouté à cela la pauvreté. Il y a plusieurs infractions qui sont commises», a fait savoir Rose Mutombo.
A l’entendre, le gouvernement a levé l’option de construire de nouvelles prisons aux normes internationales. «Le processus d’appel d’offres est en cours et va nous permettre de désengorger nos maisons carcérales».
S’agissant de l’absence de magistrats dans certaines juridictions, la patronne de la Justice nationale a indiqué : «avec le cadre de concertation du Conseil supérieur de la magistrature, nous avons déjà échangé sur la nouvelle cartographie des magistrats qui est en train d’être élaborée actuellement. Nous allons tenir compte de la représentation des magistrats sur l’ensemble du pays».
Par ailleurs, la ministre d’Etat, Rose Mutombo est revenue sur l’insuffisance des tribunaux de paix dans certaines parties de la RDC. «Dans le cadre du programme de 145 territoires, nous aurons droits à 145 Tribunaux de paix. Je crois que l’année prochaine, nous répondrons aux préoccupations des députés nationaux sur terrain puisque nous aurons des bâtiments construits».
Un autre point abordé est le comportement des magistrats. A ce sujet, a-t-elle fait remarquer, l’option a été levée puisque le Chef de l’Etat a eu à en parler lors d’un conseil des ministres.
«Nous ne cessons d’interpeller les responsables du pouvoir judiciaire pour que les droits de l’homme et la loi soient respectés dans notre pays. Lors de la dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature, il a été décidé que les sanctions suivent contre les magistrats qui rendent des décisions iniques et des violations des droits de l’homme».
Il y a des magistrats qui deviennent des supers chefs coutumiers dans certaines juridictions du pays. D’où, l’option a été levée. Un magistrat qui a déjà totalisé trois ou quatre ans dans une juridiction doit être muté ailleurs. L’objectif est d’éviter la familiarité avec les différents justiciables du coin. Mathy MUSAU