* Plus rien ne pouvant s’opposer à la nouvelle mise en place du 18 novembre finissant, les autres cadres retraités vont bientôt se livrer au même exercice.
Changement à la tête de l’Administration du Sénat. Un fils maison sort. Un autre entre. Gilbert Kikudi Kongolo Ndjibu, désormais ancien Secrétaire général de la Haute assemblée du parlement, a officiellement remis le signataire à son successeur, Jean Mukwala Bateke. La brève cérémonie de remise et reprise a eu lieu hier jeudi 24 novembre au Palais du peuple, sous l’œil témoin des inspecteurs de la Fonction publique, de quelques agents et cadres de l’administration ainsi que des représentants des sept membres du Bureau dont Rémy Musungayi Bampale, directeur de cabinet du speaker de la Chambre haute, Modeste Bahati Lukwebo.
Sans doute qu’en pareille circonstance (d’intense émotivité ?), il n’est pas facile de trouver les mots qu’il faut pour exprimer ses sentiments. Cependant, Jean Mukwala en a eus juste pour devoir une fière chandelle au Président du Sénat. «(…) Je voudrais aussi remercier de tout cœur, l’honorable Président du Sénat, le Prof Modeste Bahati Lukwebo qui, aucun instant, n’a pas hésité qu’un fils maison ayant satisfait au concours des Secrétaires généraux, puisse être à la tête de l’Administration du Sénat. Ainsi, dès notre première rencontre, a-t-il pris mon dossier à bras-le-corps et l’a soutenu jusqu’à son heureux aboutissement comme Secrétaire général du Sénat», déclare le très taciturne nouveau SG de la chambre haute du Parlement.
PAS D’AUDIENCE AUX DAUBEURS
Sans attendre une éventuelle assemblée générale, au cours de laquelle il s’adresserait à l’ensemble du personnel du Sénat, Jean Mukwala pose néanmoins, les balises sur son nouveau chemin. A haute et intelligible voix, il promet de fermer la porte de son bureau à tous les agents et cadres de son administration, habitués à dauber sur les autres.
«(…) En outre, je tiens à vous informer que la porte de mon bureau sera grandement ouverte à tous les agents et cadres qui auront des idées et des projets susceptibles de faire avancer notre administration. Et, elle sera hermétiquement fermée à tous ceux qui viendront juste pour accuser les autres pour des buts inavoués», prévient-il. Fils maison, Jean Mukwala sait de quoi il parle. L’alerte sonnée, les délateurs n’ont qu’à bien se tenir!
Dès lors, le nouveau patron de l’Administration du Sénat invite l’ensemble du personnel à bannir le fonctionnarisme. Il entend par-là, la rupture avec des habitudes stériles, le manque d’imagination et d’audace. Dès lors, le 6ème Secrétaire général du Sénat recommande aux anciens agents et cadres de son administration le devoir d’exemplarité. Par contre, à tous ceux qui viennent d’être nouvellement engagés, il ne demande pas mieux que la patience et l’observation en vue de leur meilleure intégration au sein de l’Administration du Sénat.
APRES LE SG, LES AUTRES CADRES RETRAITES
On rappelle que cette cérémonie de passation de pouvoirs est la suite logique de l’arrêté n°123/CAB.VPM/FPMAISP/JPL du 18 novembre 2022 portant mise en place générale des Secrétaires généraux de l’Administration publique. Cette décision du Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique ne concerne pas que les patrons des Administrations rattachées aux institutions de l’Etat. Car, sont également pris en compte, d’autres cadres ayant rempli les conditions de la mise à la retraite. Notamment, des directeurs, des chefs de Division et autres chefs de Bureau.
Partant, après les secrétaires généraux, ces autres catégories d’agents et cadres devront également libérer leurs bureaux au profit de leurs successeurs. Au Sénat, des sources qualifiées de l’Administration renseignent que tout devra se faire avant le 15 décembre prochain, date de clôture constitutionnelle de la session ordinaire en cours. Ce, en attendant la nouvelle mise en place en interne pour pourvoir aux postes restés vacants à l’effet de la mise à la retraite de certains agents et cadres.
A ce jour, rassurait Jean-Pierre Lihau, plus rien ne s’oppose à la nouvelle mise en place rendue publique tard, dans la nuit du vendredi 18 novembre. Tous les retraités sont donc appelés à libérer leurs anciens postes. Vendredi dernier, le numéro 1 de la Fonction publique avait clairement déclaré que les SG mis à la retraite devraient d’abord entrer effectivement en possession de leurs droits et avantages au titre de cessation définitive de carrière, avant qu’ils ne soient libérés. Grevisse KABREL