Des Ongs de 6 pays d’Afrique de l’Est en atelier régional pour une stratégie de communication et de plaidoyer

Des organisations de la société civile oeuvrant dans le secteur de la santé sexuelle et reproductive de six pays africains,  participent du 21 au 25 novembre à Bujumbura, à un atelier régional sur la stratégie de communication et de plaidoyer à l’attention des jeunes et adolescents. Financé par l’Union Européenne à travers le Programme de santé et responsabilité sexuelle (SHARP),  cet atelier vise à monter des stratégies pour améliorer l’accès des jeunes et des adolescents à l’information et aux services de SSR.

Le représentant de la ministre burundaise de la Santé et de la lutte contre le Sida  qui a ouvert ces assises,  a rappelé que ce projet est l’œuvre d’un partenariat multiple. Il ne doute pas que de la conjugaison des efforts jaillira le succès avant de saluer la stratégie de l’Agence burundaise pour la lutte contre le  Sida ( ABS)  et de ses partenaires régionaux de s’adjoindre une expertise technique internationale offerte par Health Action International.

Selon Désiré Dominana, la formation en stratégie de communication et de plaidoyer est un exercice extrêmement important qui permet l’amélioration continue de chaque participant par la comparaison des expériences issues des six pays, l’analyse des stratégies utilisées pour surmonter les problèmes rencontrés lors de la mise en œuvre des programmes similaires.

Il a  loué  l’initiative de coopération inter pays : un projet exécuté dans 6 pays (Burundi, Kenya, RDC, Rwanda, Tanzanie et Zambie)  porteur d’espoir, car la capitalisation des expériences des uns et des autres générera d’autres interventions dans le futur et cela pour le bonheur des populations des 6 Pays.

 » Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida encourage les associations de la Société civile qui œuvrent dans le domaine de la santé en général et de la SSR en particulier« , a-t-il fait remarquer. Entendu que le projet vise l’amélioration de l’accès aux produits de SSR et la qualité des services, la stratégie de renforcer les capacités des prestataires des soins des structures de santé publiques et communautaires utilisée va avoir un impact durable. Car, les prestataires de soins formés,  vont partager les acquis avec leurs collègues, a poursuivi Désiré  Dominana,  soulignant que cette rencontre de Bujumbura permet de poser les jalons de l’avenir. Car, les leçons apprises et les bonnes pratiques d’ici ou d’ailleurs peuvent être répliquées dans une autre zone d’intervention. « C’est pourquoi, il sera question d’envisager un nouveau départ pour le futur », a soutenu le représentant de la ministre de la Santé.

Apporter le changement

Pour le responsable de l’ABS, le consortium géré par SHARP  devrait faire face efficacement aux problèmes de santé qui entravent l’épanouissement de la personne humaine dès le jeune âge. Selon lui,  l’adolescence est une période unique de maturation physique, psychologique, émotionnelle et sociale entre l’enfance et l’âge adulte, avec des défis et des risques uniques. Ces risques, a-t-il poursuivi, entraînent les grossesses précoces, les taux élevés de mortalité maternelle, les avortements à risque et les taux élevés de prévalence des Infections sexuellement transmissibles (IST) et du VIH/Sida.

Il a fallu alors identifier les parties prenantes qui peuvent participer à accomplir cette noble tâche. A savoir, les décideurs et responsables politiques ; les prestataires de soins des secteurs publics, privés et confessionnels ainsi que les leaders d’opinion. Il est convaincu que  l’objectif de cet atelier est de formuler une stratégie de  communication et de plaidoyer à partir des plans de communication et de plaidoyer de différents partenaires du consortium.

Le développement d’une bonne stratégie de communication et de plaidoyer aidera ainsi le consortium à planifier et à gérer efficacement le travail en ciblant les personnes ayant  le pouvoir d’apporter les changements souhaités.

Jeunes : GarantS de leur bonne santé

Au nom des jeunes de la CIRGL, la Vice-Présidente du Forum régional multifonctionnel de la jeunesse de la sous-région  Kombela Rachetée Rachel, a invité ses semblables à être  garants de leur  propre développement, de leur bonne santé et de la valorisation de leurs  droits. « Autant nous avons des droits, autant nous avons également des devoirs,  il nous revient alors  en toute responsabilité d’œuvrer pleinement pour que nos droits soient valorisés« , a mentionné cette jeune leader.

 » Notre participation active au processus de mise en œuvre de ces recommandations et directives permettra sans nul doute à la jeunesse de surmonter ses difficultés et de tracer un avenir radieux, prometteur, sans violences ni discrimination aucune, à l’égard de la jeune fille et femme« , a soutenu Kombela Rachel.

Aussi, les a-t-ils   invités à rejoindre et accompagner le projet SHARP, pour une approche participative à l’identification de leurs besoins dans les domaines de la SSR; à faire des plaidoyers et initier des projets pour pourvoir aux besoins identifiés de lutter contre le VIH/SIDA, les maladies ou infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées et les avortements clandestins.

Pour sa part, la directrice santé de la Communauté d’États d’Afrique de l’Est (EAC) a indiqué que cette organisation sous-régionale dispose d’un outil de redévabilité qui est une opportunité pour vérifier les indicateurs qu’elle pourra mettre à la disposition de SHARP pour faciliter l’accès des jeunes au service de la SSR.

 SHARP pour aider les jeunes et adoS à bénéficier des sercices de SSR

Au nom de « Faith to action network » qui porte le lead du Consortium, Ange Moray  a évoqué les valeurs de cette structure que sont la transparence, la justice sociale et l’intégrité.

Expliquant le programme SHARP, Ange Moray a fait savoir que c’est un programme de plaidoyer qui vise à aider les jeunes et les adolescentes à avoir un meilleur accès aux soins et services de SSR à travers une grande demande.

Selon elle,  les axes d’intervention de ce programme sont la recherche. A ce sujet , elle a relevé qu’à ce moment elle réalise une étude au Burundi sur l’accessibilité des produits SSR et l’analyse des politiques existantes au niveau national et régional pour évaluer le gap.  L’engagement multi acteurs pour impliquer, non seulement les ongs et les gouvernements mais aussi, le secteur public et les organisations professionnelles, enfin  l’amplification des voix pour donner les informations complètes et correctes aux jeunes en travaillant avec les médias, les journalistes et les influenceurs.

Prenant la parole au nom de l’Union Européenne, Madame Anne a souligné que la santé est l’une des priorités de son organisation. Elle a encouragé la mise en oeuvre du programme SHARP dans les pays d’Afrique de l’Est pour changer le comportement des jeunes et adolescents face aux grossesses non-désirées et avortements clandestins. Mathy Musau, Bujumbura

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