La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV), ONG de droit de l’homme en RD Congo, salue la récente décision du Président Félix Tshisekedi consistant à accroître la force de frappe des FARDC, afin de défendre l’intégrité du territoire national, face à l’agression rwandaise. « Pour défendre la patrie et bouter les rebelles hors du territoire national, il n’y a pas mille manières. La VSV estime que cela passe forcément par le recrutement des jeunes qui doivent rejoindre les rangs des FARDC et le recours aux militaires des ex Forces armées zaïroises (Ex-FAZ) ».
La VSV est d’avis que l’accroissement de la force de frappe des FARDC passe impérativement par le recrutement des jeunes de toutes les provinces pour rejoindre les FARDC. Cela passe également par la récupération ou le retour des militaires des ex-Forces armées zaïroises (ex-FAZ), dont certains sont au pays et d’autres à l’extérieur, pour défendre la patrie menacée.
Concernant les ex-FAZ, la VSV relève l’expertise de cette unité qui avait fait montre de bravoure dans le passé. « D’aucuns n’ignorent que ces militaires ex-FAZ ont été formés aux frais de l’Etat zaïrois à l’époque et congolais actuellement dans les grandes académies militaires du monde pour défendre l’intégrité du territoire national« , note la VSV.
La VSV déplore, cependant, les déplacements massifs forcés des populations qui ne font qu’accentuer leur souffrance et la crise humanitaire en RDC.
Psychose à Goma
« Des femmes dont celles enceintes et allaitantes, des enfants et des personnes de troisième âge qui errent ici et là, ne sachant à quel saint se vouer, sont exposés à la belle étoile sans aucune prise en charge adéquate, compte tenu du nombre quasi important des déplacés qui ne peuvent pas être tous pris en charge par les humanitaires. De même, suite à cette situation, la psychose a gagné la ville de Goma où la population s’inquiète de plus en plus« , déclare la VSV
Au regard des conséquences lourdes des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, cette organisation de défense des droits de l’homme formule quelques recommandations.
Au Gouvernement congolais, la VSV demande de « prendre des mesures idoines et courageuses visant à renforcer les FARDC en les dotant de moyens et équipements militaires nécessaires, en vue de leur permettre de mieux défendre la patrie et reconquérir les parties de la RDC sous contrôle du M23, soutenu par l’armée régulière du Rwanda« .
Le Gouvernement devra aussi mobiliser les moyens financiers et matériels pour la prise en charge adéquate et totale des déplacés internes, victimes des affrontements entre les FARDC et le M23.
Par ailleurs, la VSV invite le Gouvernement à installer et/ou renforcer les points d’assainissement et des centres de santé pour la prise en charge des déplacés internes malades, des enfants, des femmes enceintes et des femmes allaitantes, des personnes de troisième âge et autres personnes vulnérables.
Pour la VSV, le Gouvernement devra aussi préparer des contre-arguments en diligentant des missions d’information en Afrique et partout dans le monde pour véhiculer la vraie version des faits de la RDC contre les arguments erronés avancés par le Rwanda, selon lesquels la RD Congo utiliserait les FDLR et souhaite l’escalade militaire.
condamner et sanctionner le rwanda
La VSV demande à la Communauté Internationale de condamner et de sanctionner fermement le Rwanda pour menaces contre la paix et la sécurité dans la région des grands Lacs.
Enfin, la VSV invite la population congolaise àveiller et à demeurer vigilante en accompagnant le Gouvernement, les FARDC et les services de sécurité par la dénonciation des auteurs et complices de la déstabilisation de la RDC. Ce, en vue de les traquer, de les arrêter pour qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions nationales ou internationales, en vue de contribuer à la pacification de l’Est de la RDC. Dina BUHAKE