Adèle Kayinda fustige la complicité de l’Onu dans l’agression de la RDC par le Rwanda

Dans un mémo adressé au Conseil des Nations unies et déposé hier lundi 14 novembre dernier à son situé à l’immeuble Losonia sur le boulevard du 30 juin, dans la commune de la Gombe, la diaconesse et intercesseuse Adèle Kayinda Mahina fustige la complicité et l’indifférence de l’Onu dans l’agression de la RDC par le Rwanda qu’elle épargne en dépit des révélations avérées sur son soutien au Mouvement du 23 mars (M23). C’était au terme d’une marche des chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo que cette diaconesse et intercesseuse de l’Eglise protestante a organisée hier lundi 14 novembre.

L’indifférence des Nations unies envers la RDC agressée et de sa complicité avec le Rwanda agresseur via le M23 qu’elle épargne des sanctions malgré les révélations avérées de ces faits ont poussé notamment les chrétiens et croyants de la RDC à répondre massivement à l’appel de Mme Adèle Kayinda pour participer à cette marche. Celle-ci est partie de la Cathédrale du Centenaire dans la commune de Lingwala pour aboutir au siège des Nations unies à l’immeuble Losonia, en passant par le Musée national de la RDC (MNRDC), l’avenue des Huileries.

A travers ce mémo, les marcheurs fustigent l’attitude de l’Onu qui «refuse de condamner avec  effets le Rwanda, mais elle s’organise sans gêne pour tromper l’opinion publique que la RDC n’est pas sous embargo militaire au moment où les armes achetées récemment par le gouvernement congolais sont bloquées quelque part sur ordre du Conseil de sécurité. Entre-temps, le pays qui nous agresse ne subit aucune restriction dans ce sens».

«IL EST TEMPS D’AGIR POUR NOTRE INDEPENDANCE»

Par ailleurs, le mémo souligne le fait qu’il existe des preuves qui montrent que la RDC n’est pas indépendante. En effet, excepté le fait d’embargo, la diaconesse Adèle Kayinda fait remarquer que le pays n’est pas encore un pays  indépendant. Et pour preuve. «Les Nations unies nous interdissent  d’exploiter les blocs pétroliers et gaziers au moment où les pays voisins font de l’exploitation du pétrole l’élément principal de leur croissance économique», fustige-t-elle. Voilà pourquoi, «il est temps pour nous, chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo d’agir pour notre indépendance effective car pour nous, ce pays nous a été donné par le Seigneur. Ce n’est pas par procuration que nous sommes Congolais et que nous habitons ce pays. Si en 1885, les  grandes puissances n’ont pas réussi à délimiter autrement le Congo, ce n’est pas aujourd’hui qu’elles le réussiront».

Ainsi exige-t-elle «que la communauté internationale exige au Rwanda de quitter l’Est du Congo, d’arrêter son soutien au M23 et de le condamner avec effet des sanctions».

personne ne  peut ravir le don de dieu

«Ce que nous croyons être un don de Dieu, personne ne peut nous le ravir aujourd’hui», soutient-elle, estimant que les Congolais ont droit de gérer les richesses de leur pays comme bon leur semble.

Trop c’est trop, Adèle Kayinda et les marcheurs ont pris cette ferme décision. «Et c’est aujourd’hui que nous devons avoir une réponse du Conseil de sécurité sur l’agression rwandaise et contre tous les groupes rebelles qui opèrent au Congo».

Ce que nous croyons être un don de Dieu, personne ne peut nous le ravir aujourd’hui.  Ainsi, tout en admirant la détermination du chef de l’Etat à mettre fin à la guerre dans l’Est et à exploiter sagement nos richesses dont les blocs pétroliers, nous exigeons. 

LE SOUTIEN AUX FARDC

Peu avant d’aller déposer le mémo, devant un imposant déploiement de la police devant le bâtiment de la Regideso, sur l’avenue des Huileries, la diaconesse Adèle Kayinda a indiqué à la presse le sens de cette marche dont elle était initiatrice. Ce, après avoir parcouru…à pied de la Cathédrale du Centenaire protestante à la Regideso, sous un soleil de plomb dont elle a bravé la chaleur.

«Les chrétiens de la République démocratie du Congo ont été représentés par la ville province de Kinshasa. Ces chrétiens et croyants ont décidé pour dire ‘’la guerre dans l’Est, c’est une affaire qui nous concerne tous et les chrétiens viennent de se décider pour marcher, ainsi répondre à l’appel du chef de l’Etat, le commandant suprême de la FARDC. Cette marche traduit le soutien que nous apportons aux FARDC qui sont au front particulièrement dans l’est de la République. Nous sommes des chrétiens et des croyants, la RDC c’est un don gratuit de Dieu, c’est l’unique héritage et nous n’accepterons jamais que les agresseurs viennent ravir une portion de terre de notre pays. Voilà une multitude de gens qui disent non à l’agression, non aux négociations, non aux brassages», a déclaré mama «Kipendano».

« VOUS APPRENDREZ DES MIRACLES DANS L’EST DU PAYS »

Pour Adèle Kayinda Mahina, drapée dans une robe verte- sa couleur de prédilection – en compagnie du Révérend Dr Nkwim de la paroisse protestante de la Cathédrale du Centenaire et de l’archevêque Herady Mugalu Ben Kaleb, président national des Eglises des réveillés du Congo autochtone (ASEGECO), le président Félix Tshisekedi est le Josué qui fera entrer le peuple congolais dans la Terre promise. Voilà pourquoi tout le peuple congolais est rangé derrière lui pour le soutenir dans cette lourde tâche de pacifier tout le territoire national

Félix Tshisekedi va faire entrer les congolais dans la Terre promise

«Nous, derrière le chef de l’état Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo Josué, lui qui va nous faire entrer dans la Terre promise c’est-à-dire que cette fois ci maintenant la guerre doit prendre fin et les Congolais vont consommer le meilleur produit de la RDC. Nous sommes derrière lui et nous déclarons aujourd’hui le 14 novembre 2022 que vous apprendrez des miracles dans l’est de la République parce que nous sommes venus en état de jeûne et de prière. Marche de prière, nous nous disons, nous n’avons pas à nous soutenir, ni à qui que ce soit comme la Bible dit : ceux-ci s’appuient sur les chars et sur les chevaux, mais nous c’est dans le nom de l’Eternel, dans le nom de Jésus-Christ de Nazareth et nous déclarons la victoire. Voilà pourquoi nous sommes là maintenant. Nous allons quitter pour déposer le memo aux Nations unies. Les Nations-Unies doivent rendre justice à la RDC parce que nous dénonçons l’injustice et la complicité des Nations-Unies pour notre pays la RDC».a prophétisé cette intercesseuse.

LEVEE DE L’EMBARGO DES ARMES

C’est au bout d’une trentaine de minutes de négociations d’abord avec la police, ensuite avec les gardes des Nations unies à l’immeuble Losonia que l’intrépide Adèle Kayinda est parvenue à déposer le mémo. Elle n’a pas manqué d’adresser un mot dur à l’endroit de l’Onu en ces termes. «Des chrétiens qui ont marché demandent aux Nations unies de procéder à la levée de l’embargo des armes pour notre pays, que les agresseurs procèdent au retrait immédiat de notre territoire, que la paix puisse régner sur notre pays. Et nous demandons. Aux Nations unies de laisser notre chef de l’Etat, président de la République Fatshi pour qu’il travaille dans la paix. Cette marche qui a abouti au dépôt de ce mémo que tous les chrétiens soutiennent les FARDC qui sont au front pour qu’elles remportent la victoire avec à leur tête le Commandant suprême des FARDC. Nous chrétiens devons continuer à intercéder, à prier pour les FARDC et pour le président de la République. Aucun malheur n’arrivera au chef de l’Etat parce qu’il avait dédié notre pays à l’Eternel, Dieu des Armées».

Non à la balkanisation

Les messages affichés sur les calicots et autres banderoles étaient tout révélateurs. Ainsi pouvait-on lire «Nations unies, Stop l’hypocrisie. Levez-votre embargo. Cette fois-ci pas de brassage ni mixage», «Les chrétiens congolais disent non à la balkanisation», «Nous exigeons le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises sous couvert des terroristes du M23», «le problème de notre territoire regarde nous-mêmes Congolais».

Une fois de plus, comme les fois passées, qu’elle mobilise la population comme ministre du Portefeuille ou en qualité de diaconesse et intercesseuse, comme hier, pour la cause de son pays, Adèle Kayinda  Mayina réussit à mobiliser une grande foule. Kléber KUNGU

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