Une pluie d’éloges des institutions de Bretton Woods sur la RDC. A Washington -siège du FMI et de la Banque mondiale- comme à Kinshasa, cette flotte faite de satisfecit ne s’arrête pas. Assainissement du cadre macro-économique, mobilisation des recettes, croissance, augmentation sensible du budget … De fait, les chiffres égrenés par le Gouvernement sont flatteurs. De quoi faire penser sinon au beau temps, du moins au redoux.
Hier lundi 24 octobre, les cols blancs du FMI en ont remis une couche. Une énième pluie de félicitations sur le warrior en chef. Pendant que le Premier ministre et son équipe économico-financière se faisaient arroser à la Primature, une pluie torrentielle mettait Kinshasa sens dessus dessous. Aucun chiffre n’a résisté à cette flotte. Aucune performance brandie avec fierté n’a survécu à ce déluge.
A en juger par le spectacle apocalyptique dans nombre de quartiers, difficile de croire que la capitale est vraiment administrée. Par où sont passés les chiffres sur la voirie urbaine ? Et l’opération » Kinshasa sans trou » ? La pluie a plutôt révélé » Kin cent trous« .
Sanctuaire de l’autorité budgétaire, le Palais du peuple a été transformé en une île ou en presqu’île ! Voici la péninsule de Lingwala. Sans engin amphibie, sans hors- bord, sans vedette pas évident pour les professionnels de » qui sont pour, qui sont contre et qui s’abstiennent » d’accéder à l’Hémicycle.
Réfugié dans l’autodérision depuis des lustres, le Kinois n’avait pas besoin de forcer son talent pour s’écrier non sans ironie : » mboka elengi « . José NAWEJ