Il n’y aura plus de marche pro et anti Moïse Katumbi ce vendredi 14 octobre à Lubumbashi comme initialement annoncé par les jeunes de « Ensemble pour la République » et de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi). Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula a désamorcé la « bombe » en réunissant, hier jeudi 13 octobre les acteurs de de deux camps politiques.
A l’issue de cette séance avec le gouverneur Kyabula, les cadres de ces deux mouvements politiques, accompagnés des délégations de jeunes de leurs partis, se sont tous désolidarisés des appels lancés à travers les réseaux sociaux.
« Tout le monde a suivi sur les réseaux sociaux les messagers incendiaires dans les deux camps. « Ensemble pour la République et l’UDPS ont tous deux sollicité des marches à Lubumbashi. Il devrait y avoir des affrontements. Nous sommes ici parce que nous voulons tous parler de la paix« , a déclaré le représentant du parti au pouvoir. Et d’ajouter : « Nous à l’UDPS, nous faisons de la politique mais avec la non-violence. Nous ne voulons pas qu’il y ait des troubles«
pas de mandat pour les organisateurs
L’UDPS/Tshisekedi a promis au gouverneur du Haut-Katanga que ce vendredi il n’y aura pas de marche comme annoncé sur les réseaux sociaux. « Nous ne sommes pas concernés. Nous demandons particulièrement à nos jeunes du parti de ne pas aller participer à une quelconque marche. Celui qui a appelé à cette manifestation n’a pas eu mandat. Nous ne voulons pas cela« , a-t-il fait savoir.
Même son de cloche pour les représentants d' »Ensemble pour la République » dans le Haut-Katanga.
« Le Haut-Katanga et Lubumbashi sont pour la paix. C’est pourquoi le gouverneur a demandé que nous puissions garder cette constance de la paix et que tous nous puissions interpeller nos jeunes qui ont fait passer des messages sur les réseaux sociaux. Nous appelons tous ces jeunes à se calmer. Que nous tous puissions être les acteurs de la paix », ont-ils dit.
Deux marches le même jour et aux mêmes itinéraires
L’UDPS/Tshisekedi et « Ensemble pour la République » avaient tous deux programmé des marches pour ce vendredi 14 octobre à la même place, à la même heure et selon un même itinéraire. Réunies à la place de la poste à 8h00′, les deux formations politiques avaient promis de passer par le gouvernorat avant de chuter à l’Assemblée provinciale où deux mémos devraient être lus.
Tout a commencé avec l’UDPS/section de Lubumbashi avec à sa tête Danny Kabongo. Selon une vidéo de mobilisation devenue virale sur les réseaux sociaux, ce dernier a mobilisé les militants de son parti pour une marche le vendredi 14 octobre à 8 heures.
Cette mobilisation, a-t-il soutenu, a pour objectif, d’obliger Moïse Katumbi et son parti « Ensemble pour la République » à quitter l’Union sacrée. Un mécontentement qui fait suite à la dernière sortie médiatique d’Olivier Kamitatu porte-parole de Moise Katumbi.
En réaction à l’initiative de l’UDPS, une autre vidéo de mobilisation est apparue. La jeunesse d' »Ensemble pour la République » de Moise Katumbi a, à tour, mobilisé pour une marche de soutien à leur leader, le même jour, au même lieu. (place de la Post) pour un itinéraire identique à celui de l’UDPS. Face à cette situation, le inistre provincial de l’Intérieur, Erick Muta est intervenu pour dire qu’ « aucune marche n’a été autorisée sur toute l’étendue de la province du Haut-Katanga« . Le chef de la territoriale a, à cet effet, mis en garde tous les contrevenants en indiquant que les agents de l’ordre seront présents pour arrêter tout contrevenant.
Les propos de kamitatu
Olivier Kamitatu a peint un tableau très sombre de la situation sociopolitique et économique du pays. Il avait aussi insisté sur le fait qu’un second mandat ne sera pas accordé au Président de la République, Félix Tshisekedi. Voilà ce qui a provoqué un tollé dans les états-majors des partis politiques sociétaires de l’Union sacrée avec à leur tête l’UDPS/Tshisekedi.
A l’Union sacrée tout est clair : Moise Katumbi et son clan doivent quitter le navire et éventuellement perdre tous les postes qu’ils occupent au sein du Gouvernement et dans les autres institutions au nom de la plateforme au pouvoir. Démarche dénoncée par les Katumbistes. Rachidi MABANDU