Un premier pas vers la salubrité médiatique recommandée par le Président de la République au cours des états généraux de la Communication et de Médias vient d’être franchi. Le gouvernement a adopté lors de la dernière réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 14 octobre courant, le projet de loi modifiant la loi N°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse.
Ce texte a l’ambition de se conformer à l’évolution technologique et sociétale. En ceci qu’il étend l’objet de la loi à la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République démocratique du Congo conformément à l’article 24 de la Constitution.
Ce projet de loi prend en compte des besoins de nouvelles catégories de médias dont la presse en ligne, les médias associatifs, communautaires et professionnels. Il formalise la prise en compte du domaine.cd dans le secteur des médias congolais. Le texte raffermit également le rôle du Conseil supérieur de la communication et des médias dans son rôle de régulation de médias en RDC.
Ce n’est pas tout. Le texte adopté insiste également sur la promotion de la viabilité économique des organes de presse pour garantir, d’une part, les intérêts des entrepreneurs, et d’autre part, les exigences fondées sur le développement de vecteurs économiques stables en faveur des employés.
Au cours de cette 73ème réunion du Conseil des ministres, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a souligné le fait que la réforme du cadre légal et institutionnel du secteur de la communication et des médias serait incomplète si l’arsenal de textes devant le régir n’est pas adopté intégralement. Outre l’application en cours, de recommandations de la communication d’assainissement de l’audiovisuel et la tenue du congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo, le ministre de la Communication et Médias a insisté sur la nécessité et l’urgence de finaliser ou réviser d’autres textes qui devront contribuer à régir de manière intégrée l’écosystème médiatique Rd congolais.
Le patron du secteur des médias a évoqué entre autres la loi sur l’accès à l’information publique, le décret portant statut des journalistes œuvrant en République démocratique du Congo, la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 à réviser portant composition et fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Didier KEBONGO