L’AETA sensibilise les acteurs de la société civile de Kimbanseke

La plateforme Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) a organisé, hier mardi 18 octobre, un forum synergique d’échange entre les organisations de la société civile de la commune de Kimbanseke. 

Quinze participants issus de différentes OSC de cette municipalité de la Tshangu, dans l’Est de Kinshasa (Mouvements citoyens, Organisations des jeunes, églises, ONG, services publics, organisations des femmes…) ont été responsabilisés dans leur rôle d’éducation civique et électorale, de promotion des droits des électeurs et des candidats, de monitoring du processus électoral.

Des membres de la synergie AETA-OSC de la commune de Kimbanseke ont été les premiers à bénéficier de cette initiative. Ils ont été chargés de  prévenir toute forme de manipulation politicienne de l’électorat de cette municipalité périphérique de la capitale.

Ce forum synergique ayant  pour thème «L’implication des acteurs de la Société civile dans le processus électoral», a permis au secrétaire permanent de l’AETA d’expliquer à ses interlocuteurs la motivation de cette initiative.

«Au regard de nombreuses irrégularités enregistrées lors des élections de 2006, 2011 et de 2018 (fraudes électorales et de corruption, conflits entre communautés perturbant le vivre ensemble), en dépit de l’avènement de la première alternance à l’issue de celles de 2018, les acteurs en présence se sont engagés dans des réformes pour un processus plus inclusif, transparent et apaisé», a ponctué Jérôme Bonso.

Aussi, a-t-il ajouté que les élections prochaines de 2023 renferment plusieurs enjeux. Il s’agit, entre autres, de la conservation du pouvoir par le Président actuel pour l’élection présidentielle et de la conservation de la majorité parlementaire pour les législatives et le renversement du pouvoir par l’opposition politique.

Fort de son expérience sur des questions électorales, Jérôme Bonso note que «le processus électoral de 2023 présente déjà quelques défis qui risquent de conduire au non-respect du délai constitutionnel». Mais, toujours est-il qu’il est d’avis que sa réussite dépend de l’implication responsable de toutes les parties prenantes. Notamment, les OSC et la population. 

En approchant les acteurs de la Société civile de la commune de Kimbanseke, a souligné Roland Mumbala, secrétaire général de la plateforme, l’AETA tient à ce que ces derniers puissent prendre contact avec les organisations à la base et échanger sur le processus électoral. Et aussi renforcer les capacités des participants sur les questions électorales.

Les acteurs de la Société civile de Kimbanseke sont également appelés à sensibiliser les organisations de la Société civile à garder leur autonomie et indépendance vis-à-vis du processus électoral. Il a aussi initié une synergie et la rendre opérationnelle avec les acteurs et actrices participants à ce forum.

Le souci de l’AETA est de créer une synergie d’actions multi acteurs à Kimbanseke pour travailler sur des questions de gouvernance et de développement.

L’AETA, à travers Jérôme Bonso, a toujours demandé le respect du plan de décaissement des fonds et des dotations devant permettre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de mieux exécuter sa planification électorale et ainsi organiser les prochaines élections dans le délai constitutionnel.

«(…) Au Parlement, d’amorcer et d’accélérer les autres réformes électorales légales, institutionnelles et judiciaires ; de doter la CENI d’un budget conséquent pour l’exercice 2023 lors de la Session budgétaire de septembre 2022 afin de permettre à la CENI de rattraper tout retard dans la mise en œuvre des opérations électorales », a exhorté Jérôme Bonso.

Au Gouvernement, le secrétaire permanent de l’AETA demande de mettre à la disposition de la CENI tous les moyens nécessaires, dans le respect de son autonomie administrative et financière, pour son fonctionnement et la réalisation des opérations électorales ; de respecter le plan de décaissement régulier des fonds et des dotations pour permettre à la CENI de mieux exécuter sa feuille de route. Rachidi MABANDU

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