La Covid-19 n’est plus dangereuse à Kinshasa et dans certaines grandes villes du pays, depuis un certain temps. Selon le bulletin du 23 octobre, publié par le Comité multisectoriel de la riposte à la covid-19 en RDC, sur la situation épidémiologique de la pandémie au pays, élaboré par,
Depuis le début de l’épidémie, déclarée pour la première fois en RDC le 10 mars 2020, le cumul des cas est de 93.067 cas, dont 93.065 cas confirmés et 2 cas probables. Au total, il y a eu 83.534 personnes guéries et 1.358 décès. A la même date, la source poursuit, 3 nouveaux cas confirmés, dont 2 dans le Haut-Uélé et 1dans le Haut-Katanga sur les 1.927 échantillons testés en RDC.
Concernant la vaccination, la même source indique, depuis le début de cette opération en RDC, le 19 avril 2021, 4.978.757 (9,22%*) personnes, ont été vaccinées, dont 3.113.660 (5,77%) complètement vaccinées par rapport à la cible, notamment 53.984.184 personnes à vacciner. Parmi les personnes complètement vaccinées, 2.703.524 l’ont fait avec le vaccin Johnson&Johnson; 16%*de prestataires complètement vaccinés.
L’objectif est d’atteindre 2,5 millions par mois ou 625.000 personnes par semaine. Cela est faisable pour le Programme élargi de vaccination (PEV).
Face à cette situation, les kinois en particulier et les congolais en général ne sont plus soumis au respect de gestes barrières. Déjà, l’entrée aux supers-marchés et autres espaces n’est plus conditionnée par le port de masque, moins encore par l’utilisation des gels hydro alcooliques.
Pendant ce temps, les partenaires habituels de la RDC dans le secteur de la santé, dont l’OMS et village Reach, continuent à sensibiliser et à mobiliser la communauté à se faire vacciner pour se protéger et protéger leur entourage. Car, la pandémie de la Covid-19 n’est pas complètement éliminée. Dans certains pays, même en RDC, le secrétariat technique continue à enregistrer des cas positifs bien que c’est faible.
Interrogé à ce sujet, le directeur pays du Village Reach, Freddy Nkosi Mba, a vanté les avantages de la vaccination contre la covid-19. D’après lui, la vaccination reste le seul moyen pour mettre fin à ce fléau. Plus les personnes sont vaccinées, plus elles peuvent mieux se protéger et même lorsqu’elles seraient contaminées, elles ne développeraient pas une forme grave de la maladie.
Il a également encouragé toutes les personnes qui hésitent encore, à se rendre compte qu’en RDC, plus de millions des personnes se sont déjà fait vacciner et a lancé un appel à la population à le faire aussi.
Cependant, il a indiqué que le vaccin protège. « Même si aujourd’hui nous voyons qu’il y a très peu de cas d’hospitalisation ou de décès dus à la maladie à coronavirus, c’est surtout et encore grâce à la vaccination », a expliqué Freddy Nkosi. Qui a saisi cette occasion pour inviter toute la population congolaise à visiter les vaccinodromes, afin de se faire vacciner.
Pour faciliter la population à avoir accès à la vaccination, le Responsable de cette ong a fait savoir qu’ils ont installé 4 sites de vaccinodromes dans la ville de Kinshasa, à savoir : à la place des Évolués dans la commune de la Gombe, à la place des artistes au Rond-point Victoire, au marché de la Liberté à Masina et au terrain Sainte Thérèse à N’djili. En plus de ces vaccinodromes, il y a des hôpitaux de références et des centres de santé de privés qui offrent aussi le service de vaccination, sur demande du Gouvernement, afin de se rapprocher davantage de la population pour accroître le nombre de personnes vaccinées.
« Au début la moyenne de fréquence des gens vaccinés était de 100 à 150 personnes, ensuite cette fréquence commençait à augmenter et surtout vers fin décembre et janvier où y avait une forte demande 200 à 250 personnes. Et quand nous avons ouvert d’autres vaccinodromes à partir de fin février nous avons vu encore la fréquence s’augmenter, aujourd’hui je dirai la fréquence moyenne dans un seul site est autour de 500 personnes mais y a des sites comme de N’djili qui a une fréquence de 1000 personnes vaccinées par jour. Et les 4 vaccinodromes combinés donne une fréquence moyenne de 2000 à 2500 personnes vaccinées par jour ». Puis, il a souligné pour se protéger tous les prestataires qui travaillent dans les vaccinodromes sont d’abord eux-mêmes vaccinés et observent tous les gestes barrières pendant qu’ils sont en pleine sensibilisation ou en pleine activité de vaccination.
NECESSITE D’UNE SENSIBILISATION ACCRUE DE LA POPULATION
Par ailleurs, il y a une nécessité de sensibiliser la communauté à l’importance de la vaccination contre la covid-19. Jusque-là, il y a encore des congolais qui pensent que la pandémie du siècle était réservée aux riches ou encore aux personnes d’une certaine classe sociale. D’autres par contre, pensent que pour avoir un vaccin, il faut plus ou moins des années à partir de la conception, production, des essais cliniques et autres analyses. Malheureusement ce n’est pas le cas pour les différents vaccins contre la covid-19.
Cela la réticence de la population à se faire vacciner. Un fonctionnaire d’une cinquantaine d’années estime que le vaccin contre la covid-19 ne résout pas le problème. Et surtout que le nombre de cas est en baisse.
Une étudiante de l’Institut supérieur du commerce à Gombe est catégorique. Pour elle, elle ne peut pas avoir le vaccin contre la covid-19, puisque ce vaccin est fabriqué dans un laps de temps relativement, peut rendre les gens stériles. Et d’ajouter, c’est plus les personnes du 3ème âge qui ont besoin du vaccin.
Par contre, une femme d’environ 60 ans, qui fait le commerce entre Kinshasa et Benin, s’est dite favorable au vaccin. « J’ai déjà mes deux doses du vaccin depuis l’année passée. Et je ne me suis jamais inquiétée. Cela m’a permis de me protéger, parce que j’ai fait beaucoup de mouvements », a-t-elle relaté. C’est vrai, a-t-elle reconnu, qu’au début, la communication était mauvaise, il était difficile de prendre la décision pour se vacciner.
Pour pallier cette situation, le directeur pays de Village Reach a expliqué : « Nous sensibilisons la population à travers les relais communautaires éparpillés pour qu’ils apportent la bonne information à la communauté. En outre, ils font la sensibilisation de porte à porte, des églises, des institutions, aux arrêts de bus, dans des carrefours sur le bien-fondé de la vaccination contre la covid-19 ». Mathy MUSAU