La motion de défiance visant le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement a été rejetée hier mercredi 19 octobre par la plénière de l’Assemblée nationale. Les initiateurs de la motion lui reprochaient de nombreux abus dans l’exercice de ses fonctions, le désordre dans son secteur et l’incompétence.
Plusieurs députés nationaux ont fait bloc pour obtenir le rejet de ladite motion, expliquant que c’est une « motion alimentaire« , « mal dirigée« , « inutile‘, sur fond de « violation de procédure« … lors du débat général sur cette motion contre Chérubin Okende.
« Inscrivez-vous à l’école (…) », a lâché Jacques Djoli répondant à la protestation d’un de ses collègues, alors qu’il se prononçait contre la motion qui vise le ministre Chérubin Okende. Pour cet élu du Mouvement de libération du Congo (MLC), la motion contre le ministre des Transports n’a pas lieu d’être.
Alors que pour le député Daniel Mbau la motion contre Chérubin Okende est un vide « qui repose sur une émotion coulée en papier« , Léon Nembalemba a plutôt accusé certains de ses collègues. Pour lui, « une trentaine des députés cherchent à conduire la plénière dans l’erreur« . Léon Nembalemba a ainsi dénoncé des pressions visant la destitution de Chérubin Okende. Son collègue Emery Okundji s’est aussi prononcé contre cette motion de défiance.
Les députés Sesanga et Sakata ont estimé qu’il devrait plutôt y avoir une motion de censure en lieu et place de la motion de défiance. « Ce qu’on reproche au ministre devrait l’être pour tout le Gouvernement« , ont-ils expliqué. Faisant allusion aux permis de conduire, l’élu de Luiza dans le Kasaï Central a fait savoir que cette situation date d’il y a cinq ans alors que Chérubin Okende n’était pas encore au Gouvernement.
A son arrivée hier au Palais du peuple, le ministre des Transports, voies de communications et de désenclavement avait réagi à propos de la motion de défiance à son encontre à l’ordre du jour de la plénière d’hier.
Chérubin Okende avait laissé entendre qu’il était prêt à assumer toutes les conséquences possibles y compris sa révocation en tant que ministre du gouvernement Sama Lukonde.
« C’est un devoir républicain, je dois répondre aux préoccupations de représentants légitimes du peuple. Si c’est cela les conséquences, je vais assumer parce que j’ai le devoir de redevabilité vis-à-vis de la chambre basse de notre Parlement« , avait-il déclaré.
Dans la foulée, ce dernier a réaffirmé sa loyauté au président de la République, Félix Tshisekedi en tant que membre du gouvernement aussi un des acteurs-clés de l’Union sacrée de la nation. Rachidi MABANDU