Kintambo: Les quartiers Tshinkela et Salongo submergés à cause des caniveaux non curés

* Les activités commerciales au marché principal de Kintambo interrompues à 14h

Une pluie torrentielle s’est abattue, hier lundi 24 octobre à Kinshasa dans l’avant-midi et une partie de l’après-midi, causant des inondations, dégâts matériels dans plusieurs quartiers et communes. C’est le cas des quartiers Tshinkela et Salongo dans la commune de Kintambo où le problème de curage des caniveaux, la gestion des immondices, déchets ménagers est un véritable casse-tête.

« Après la pluie, le beau temps », cette célèbre expression de la Comtesse de Ségur est loin d’être le cas dans la mégapole Kinshasa qui regorge de plus de 12 millions de personnes. À chaque pluie qui tombe dans la capitale congolaise, les Kinois se plaignent en déplorant des dégâts matériels qu’elle provoque. Lorsqu’elle est diluvienne, en plus des inondations qu’elle entraîne, les habitants sont victimes d’importants dégâts matériels et parfois de pertes en vies humaines.

La sempiternelle problématique de la construction d’un réseau de drainage des eaux dans certains quartiers d’un côté; le curage des caniveaux, de l’autre, continue de se poser avec acuité. Le tout renforcé par un comportement irresponsable dans la gestion des déchets ménagers (plastiques et autres) des populations.

LES ACTIVITES DU MARCHÉ À L’ARRÊT

 » Il y a la boue partout au marché principal de Kintambo provoquant  des glissements de terrain. Il y a eu quelques dégâts matériels, les activités commerciales ont été vraiment perturbées à tel point que tout s’est arrêté vers 14h. Au niveau du Camp Babylone, les eaux de pluie ont provoqué quelques inondations.

Heureusement au marché, il y a des rigoles qui sont plus ou moins entretenues. C’est pour cette raison que la situation n’est pas si alarmante comme ailleurs« , a indiqué Silva Malalu, tenancier d’une boucherie au marché au quartier Tshinkela.

Benie Mayala, la vingtaine révolue, renvoie dos à dos autorités provinciales et nationale et population kinoise qui vit dans l’incivisme sans précédent. Ce qui prouve à suffisance que le changement de mentalités est loin d’être une réalité sur le terrain.

LES AUTORITÉS ET LA POPULATION, LA RESPONSABILITÉ PARTAGÉE

 » Dans notre parcelle, nous n’avons pas de souci car depuis un temps nous avions pris des précautions pour être à l’abri après de fortes pluies en construisant des gouttières. Mais sur notre avenue et aux environs, il y a aussi un problème récurrent de fossé, la part revient à nos autorités provinciales et nationales car elles ont failli à leur mission. Où est ce pays émergent. Honte à nos dirigeants. Du moins, nous également, la population nous avons notre part de responsabilité.  La gestion de nos immondices et déchets laisse à désirer. Il y a des mamans qui jettent du riz, des fufu dans des conduits d’eau. Tu prends aisément ton jus en plastique et tu jettes sans gêne la bouteille vide. Malheureusement, ces mêmes personnes se mettent à tout rejeter, via médias, sur le dos des gouvernants. Nous devons arrêter avec ce genre d’attitude« , a déploré cette femme au physique imposant.

Même son de cloche pour l’infirmière Sarah Lusaku qui en appelle à la conscience de la population.

 » Des déchets alimentaires, des poubelles entières voire des sables sont déversés dans des endroits inappropriés. C’est insensé et c’est un cercle vicieux pour les travaux de Salongo les samedis. Sur l’avenue Lado au quartier Salongo, il y a bel et bien des caniveaux, mais il y a  un immeuble qui a été construit aussi sur une partie de ceux-ci. Conséquence, après la pluie, l’eau coule et ne peut que causer des dégâts car la canalisation bute à un obstacle. Prenons conscience, il n’y a pas quatre chemins à suivre« , a fait savoir cette résidante de l’avenue Lusambo au quartier Wenze.

Au Vélodrome, en passant sur l’avenue Bangala jusqu’à l’hôpital de Kintambo, les eaux de pluie ont perturbé le trafic routier pendant plusieurs heures. Gloire BATOMENE

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