L’édition 2022 du Sommet Finance en commun, coorganisée par la Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement, s’ouvre le mercredi 19 octobre 2022 en Côte d’Ivoire. Les discussions de cette rencontre de deux jours, à laquelle prendra part le président du FIDA, Alvaro Lario, porteront sur l’investissement dans les petits exploitants, les femmes rurales et les jeunes pour garantir la durabilité des systèmes alimentaires.
Le Sommet Finance en Commun 2022, indique un communiqué du FIDA est organisé au moment crucial où le monde est confronté à des défis majeurs tels que la faim et la pauvreté qui sont en augmentation, les effets dévastateurs des changements climatiques, la pandémie de Covid-19 ainsi que la guerre en Ukraine. « La confluence de ces différentes crises a eu de graves conséquences économiques et sociales, révélant ainsi les faiblesses des systèmes alimentaires mondiaux et déclenchant une crise alimentaire« , note le FIDA.
Lors du Sommet, le président Alvaro Lario va plaider auprès des banques publiques de développement agricole « d’augmenter notablement les financements si dramatiquement nécessaires pour aider les petits producteurs à s’adapter aux changements climatiques, à améliorer leur production agricole et à développer des filières pour les marchés locaux « . Par ailleurs, il va rencontrer de hauts fonctionnaires du Gouvernement pour discuter de l’importance d’investir dans la résilience face aux changements climatiques et atteindre les objectifs de faim zéro et d’éradication de la pauvreté dans le pays d’ici 2030.
En partenariat avec la Cassa Depositi e Prestiti d’Italia et l’Agence Française de Développement, le FIDA et d’autres banques publiques de développement agricole ont lancé, en 2021, la Plateforme pour des systèmes alimentaires durables et inclusifs. Objectif : aider les banques publiques de développement à fournir des services financiers satisfaisant aux besoins des petits producteurs agricoles. Cette plateforme sert également à stimuler les investissements du secteur privé dans les petites et moyennes entreprises rurales essentielles à la transformation des systèmes alimentaires.
Le document affirme que plus généralement les petits exploitants du continent africain dans son ensemble sont souvent la clé de la réussite des solutions mises en place pour relever les défis mondiaux. Des investissements accrus dans les filières de produits de base, dans la résilience climatique et dans l’emploi dans les zones rurales aident les populations rurales à améliorer leurs revenus. Il en est de même de leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et aide aussi à créer des emplois pour les jeunes ainsi qu’à consolider les communautés.
Le Sommet Finance en commun rassemble l’ensemble de la communauté des banques de développement et d’autres acteurs clés notamment des gouvernements, banques centrales, secteur privé, société civile, groupes de réflexion et universités. Dina BUHAKE