Des victimes du quartier Kingabwa dénoncent le deux poids, deux mesures

Les familles sinistrées occupant des maisons sous contrat  locatif près de la concession de l’ex-Onatra, crient à l’injustice sociale.  Au cours d’un échange avec  Forum des As,  ces dernières ont dénoncé la politique de deux poids, deux mesures des autorités de Kinshasa, dans l’opération  de destruction de  maisons « anarchiques » construites dans l’espace ex-Onatra ou dans les environs.

Les sinistrés ont constaté que certains bâtiments érigés dans un périmètre de quinze mètres de l’Onatra,  n’ont pas été démolis lors de la descente sur le terrain de Gecoco Mulumba, deuxième autorité urbaine de Kinshasa.

Selon des sources sur place, les coups de fil auraient été passés aux  exécuteurs de l’opération. Or, la loi garantit à tout Congolais les mêmes droits et devoirs. Nul n’étant au-dessus des textes légaux.

Ces familles sinistrées ont également déploré le fait de n’avoir pas été préavisées. Ce qui a contribué davantage à leur perte. Aujourd’hui, elles ne savent plus à quelle autorité se vouer, et se demandent de qui elles obtiendront le remboursement de leurs garanties locatives.

L’INSECURITE REFAIT SURFACE

Comme le malheur ne vient jamais seul, les sinistrés de Kingabwa font face, en plus de la perte de leurs maisons à l’insécurité qui refait surface. Principalement à la 12ème rue Limete-Kingabwa. Très tôt le matin et dans les heures tardives, plusieurs tentatives de vols  sont déplorées régulièrement  depuis que les autorités urbaines ont lancé l’opération « zéro maison anarchique ».

Face à cette ressurgence de l’insécurité, les familles victimes ne demandent pas mieux au gouvernement que le renforcement du dispositif sécuritaire dans cette zone. 

Elles ont, par ailleurs, sollicité au Gouvernement de leur accorder un sursis de  trois mois, pour leur permettre   à réunir les moyens financiers en termes de nouvelles garanties locatives. En plus, elles demandent d’être informer à temps en cas d’une telle opération, pour leur permettre de prendre des dispositions.

QUID DE  l’opération de démolition dans LA CONCESSION EX-ONATRA ?

Depuis quelques semaines l’Hôtel de ville s’en est allé en guerre contre toutes les maisons prétendument anarchiques, en briques comme en hangar, érigées dans les quinze mètres du domaine de l’ex-Onatra.

Cependant, l’opération de démolition des maisons construites dans la concession privée de la SCTP à Kingabwa a été suspendue jusqu’à nouvel ordre. Pourquoi ?

Selon une source, la cause principale de la suspension de l’opération serait la démolition de la maison d’un ancien travailleur de l’Onatra construite en briques  à côté des autres maisons. Notamment, celles des familles sinistrées de Brazzaville.

L’Hôtel de ville, l’Onatra, la RVA, le ministère des Affaires foncières et le Gouvernement seraient en concertations pour décider du sort des occupants du site. Car on trouve parmi les maisons construites, des résidences des refoulés de Brazzaville, des familles de pensionnaires de l’Onatra et de la RVA qui, pour la plupart, n’ont jamais touché  à leurs indemnités de sortie.

« Nous avons acquis l’espace dont nous sommes des propriétaires depuis plusieurs années grâce à l’accord que la compagnie où travaillait mon mari avait dûment signé avec le service de cadastres, du ministère des Affaires foncières à l’époque’. ’Donc, mettre à la disposition des agents nouvellement retraités, ou impayés depuis près de quatre ans au service de la Nation, les portions de terre était le seul moyen pour l’entreprise et le gouvernement de soulager le cœur de ces travailleurs et leur accorder une retraite apaisée« , a expliqué la femme d’un ex-agent de la Rva.

Selon une autre source, toutes les maisons construites sur le terrain de l’Onatra soit dans les quinze ou les trente mètres sont la cible de l’opération « zéro maison anarchique » à Kingabwa. Dans ces conditions, plusieurs dizaines de familles  risqueraient de se retrouver sans abri.  Ces familles se recrutent parmi celles à faible revenu.

A moins que la société ex-Onatra et les autorités respectent les limites connues de tous les occupants. Si tel serait le cas,  le gouvernement devrait alors venir  en aide aux familles qui seraient en situation de sans-abris alors qu’elles sont titulaires des titres parcellaires. Abondance MASAKA/Stagiaire

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